En un clic et depuis son salon, Benjamin Hebert remplit son panier virtuel de divers objets des années 50, 60 en provenance des États-Unis. Ce Caennais de 44 ans est un passionné de cette période. Du vintage, du rétro, de ce passé qu'il n'a pas connu. Il a d'ailleurs ouvert un blog sur internet consacré à la culture américaine de ces années-là. Et c'est en tant que blogueur qu'il est invité au salon Rétromobile qui se tient à Paris du 8 au 12 février 2017.
Quand modernité et culture rétro se rencontrent
"Je produis du contenu sur mon blog toutes les semaines. Le but c'est aussi de faire partager ma passion et de faire découvrir la culture rétro par les moyens de maintenant". Le vintage à la sauce 2.0 somme toute. "Je suis nostalgique d'une époque que je n'ai pas connue, c'est vrai mais je vis quand même avec les outils du présent", rigole ce fan de James Brown et Steve McQueen. "Le numérique, c'est sympa, c'est rapide on trouve de tout", explique-t-il. Sa dernière trouvaille ? Des couverts utilisés dans l'avion d'Air France, le Concorde. "Je ne suis pas un collectionneur compulsif mais j'aime bien faire mon vide-greniers sur internet".
Le numérique ? Une question de coût
A Caen si on peut trouver des friperies, magasins de vinyles et de disques ou de décorations vintages, des Caennais passionnés du temps passé n'hésitent pas à se lancer derrière leur écran d'ordinateur. C'est le cas de Nathalie Larguillier. La jeune femme a lancé en juin dernier son site internet de vente d'objets anciens chinés sur des brocantes. Lorsqu'on pénètre dans l'appartement de cette trentenaire, ce sont les années 60-70 françaises qui sautent aux yeux. Sur son bureau, entre un vieux jouet Fisher Price et de vieilles figurines de Star Wars, un ordinateur. "Ça fait 10 ans que je chine tous les dimanches matins au lieu de faire la grasse matinée", sourit celle qui possède une collection impressionnante d'horloges et de tasses anciennes. Si elle a décidé de se lancer dans l'aventure du numérique c'est avant tout pour une question de facilité et de moyen. "Clairement, ça coûte moins cher qu'une boutique physique", ajoute-elle. "Internet est vraiment une vitrine mais c'est difficile de se faire connaître. Il y a tellement de sites qui proposent des objets vintages..." Avoir pignon sur web devient compliqué. Près de 150 visiteurs par jour se rendent sur son site. "Ça commence à bien fonctionner". Et pour aller plus loin, elle n'hésite pas à se servir de tous les réseaux sociaux "surtout Facebook et Instagram, pour les photos".
"Le numérique c'est quoi au fond ? Du vent !"
Mais à l'heure du numérique, où tout devient dématérialisé, l'objet vintage reprend corps. C'est le cas des vinyles et des platines. "Depuis 2010, ça revient à la mode. Je n'ai jamais eu autant de demandes que maintenant, surtout des jeunes entre 25 et 35 ans", explique Gilles Ferrand, propriétaire d'Espace Disc, en centre-ville, depuis 29 ans. Alors comment expliquer cet engouement pour le passé ? "Nous sommes dans une société du virtuel mais nous, nous sommes humains. Le numérique c'est quoi au fond ? Du vent. Avec le vinyle, le son est pur, parfait et ça même la jeune génération s'en rend compte", affirme le disquaire. Pour autant le numérique n'est pas exclu de son mode de travail. "J'ai une boutique en ligne qui permet de recevoir des commandes du monde entier. Il nous aide aussi à contrer... le numérique qui nous a plombés", conclut-il.
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