"J'ai voulu m'adresser directement à elle car Penelope Fillon est depuis cinq jours la seule qu'on n'entend pas alors qu'elle est la première concernée", a expliqué à l'AFP Christophe Grébert, conseiller municipal d'opposition (ex-Modem, sans étiquette aujourd'hui) de Puteaux, dans les Hauts-de-Seine.
Dans cette pétition lancée sur le site change.org, "on ne se place pas sur le plan légal, judiciaire. On fait appel au sens moral, au bon sens de Mme Fillon: +Si vous considérez qu'être payée 7.000 euros par mois pour accompagner votre mari à des réunions publiques est indécent, alors vous avez la liberté, voire le devoir de rendre cet argent à l'Assemblée nationale, donc à nous, le peuple français+", a-t-il indiqué.
Christophe Grébert n'en est pas à son coup d'essai puisqu'en 2009, il était l'initiateur d'une pétition s'opposant à la candidature à la présidence de l'Établissement public d'aménagement de La Défense de Jean Sarkozy, fils de Nicolas Sarkozy, alors chef de l'État. Celle-ci avait recueilli près de 95.000 signatures.
L'élu centriste ne compte pas en rester là. Il a indiqué à l'AFP qu'il lancerait dès lundi une nouvelle pétition "pour que la confiance soit rétablie entre les élus et les citoyens", appelant les candidats à la présidentielle et aux législatives à plus de "transparence dans l'utilisation des deniers publics", notamment pour la rémunération de leurs collaborateurs et leurs frais de mandat.
Penelope Fillon est soupçonnée d'emplois fictifs comme collaboratrice parlementaire de son époux, puis de son suppléant, mais aussi comme salariée de la Revue des Deux Mondes, propriété de Marc Ladreit de Lacharrière, ami de François Fillon.
Selon Le Canard enchaîné, l'épouse du candidat de la droite à la présidentielle a touché environ 500.000 euros brut comme attachée parlementaire pendant environ neuf ans, entre 1998 et 2013, et 5.000 euros brut mensuels pour son travail littéraire, entre mai 2012 et décembre 2013. Le parquet national financier s'interroge sur la réalité de ces emplois et a ouvert une enquête pour détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits.
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