L'opération a été menée tôt le matin à Yakla, dans la province de Baïda (centre du Yémen), a indiqué un responsable yéménite dont le bilan a été confirmé à l'AFP par des sources tribales.
Des drones et des hélicoptères Apache, munis de mitrailleuses lourdes, ont pris pour cible des repaires d'Al-Qaïda dans une école, une mosquée et un dispensaire, a indiqué le responsable qui a requis l'anonymat.
Des sources tribales ont fait état de l'implication de commandos américains au sol.
Le chef local d'Al-Qaïda, identifié comme étant Abou Barzane et de nationalité étrangère, figure parmi les personnes tuées dans l'opération, a précisé le responsable.
Trois chefs tribaux alliés à Al-Qaïda ont également trouvé la mort dans des attaques contre leurs maisons, ont rapporté des sources tribales et locales, précisant qu'il s'agissait des frères Abdelraouf et Soltan al-Zahab et Saïf Alawai al-Jawfi.
Deux autres frères al-Zahab avaient été tués dans le passé dans des attaques de drone.
Les États-Unis, les seuls dans la région à disposer de drones pouvant atteindre des cibles au Yémen, considèrent la branche d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) comme la plus dangereuse du réseau jihadiste.
Dans un décret publié samedi sur l'immigration et qui vise sept pays majoritairement musulmans, dont le Yémen, le président Trump a promis de s'attaquer aux jihadistes du groupe État islamique (EI) mais aussi d'Al-Qaïda.
"Les leçons du 11 septembre"
"Nous ne les voulons pas ici" et "nous voulons être sûrs que nous ne laissons pas entrer dans notre pays les mêmes menaces que celles que nos soldats combattent à l'étranger (...) Nous n'oublierons jamais les leçons du 11-Septembre" 2001 et des attentats meurtriers commis ce jour-là par Al-Qaïda, a déclaré M. Trump.
Outre Al-Qaïda, l'EI a revendiqué des attentats spectaculaires et meurtriers ces deux dernières années au Yémen.
Dans ce pays pauvre de la Péninsule arabique, les forces gouvernementales, soutenues depuis mars 2015 par une coalition arabe sous commandement saoudien, affrontent à la fois des rebelles Houthis, qui contrôlent une partie du territoire dont la capitale Sanaa (nord), et des groupes jihadistes bien implantés dans le sud du Yémen.
Le président Trump doit avoir des entretiens séparés dimanche avec les dirigeants d'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, deux pays directement impliqués dans le conflit au Yémen.
Depuis mars 2015, plus de 7.400 personnes ont été tuées dans la guerre au Yémen, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Un coordinateur humanitaire de l'ONU, Jamie McGoldrick, a donné un bilan beaucoup plus élevé en citant une estimation de 10.000 civils tués.
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