"Comment ne pas considérer qu'il y a des forces qui sont à l'oeuvre pour me faire taire et tenter d'affaiblir ma candidature, voire tenter de m'empêcher de me présenter ? Comment expliquer une telle violence? Quel clan ai-je dérangé? Quels intérêts ai-je remis en cause? C'est une manipulation grossière, mais je suis certain que la justice ne se laissera pas instrumentaliser par ces manoeuvres qui puent la calomnie", déclare le candidat de la droite à la présidentielle.
"Je ne me laisserai pas abattre (...) On n'a pas le droit de laisser abîmer la démocratie par ces officines. C'est la raison pour laquelle je vais me battre de toutes mes forces. Et jusqu'au bout", prévient M. Fillon qui ajoute que, "sur le fond" de l'affaire, il "ne répondra plus qu'à la justice" et ne "se soumettra pas au tribunal médiatique".
Alors que Le Canard Enchaîné affirme que Penelope Fillon a touché 500.000 euros de salaires comme assistante parlementaire de son mari, puis de son suppléant, M. Fillon estime que "les niveaux de rémunération sont faux" et qu'on "mélange le brut et le net".
Il ajoute avoir déjà remis aux enquêteurs "des bulletins de salaire notamment, pour établir les montants et les dates".
Penelope Fillon a été rémunérée de 1998 à 2002, lorsque son mari était député de la Sarthe, puis elle est devenue la collaboratrice du suppléant de celui-ci quand il est entré au gouvernement (2002-2007), et de nouveau en 2012.
Pourquoi a-t-il cessé de rémunérer son épouse comme assistante parlementaire ? "La première raison" est que "nous sommes bien conscients que l'opinion a évolué sur ces sujets".
Quant à l'autre présumé emploi fictif de Mme Fillon à la Revue des Deux Mondes -5.000 euros brut par mois- l'ancien Premier ministre affirme que c'est son épouse qui "a souhaité arrêter" cette collaboration: "elle aurait aimé en faire plus mais elle a bien senti l'hostilité du directeur de la revue" d'alors, Michel Crépu.
M. Fillon confie par ailleurs avoir reçu, vendredi matin, "un coup de fil très sympathique et utile" de Nicolas Sarkozy, contre lequel il avait lâché, pendant la campagne de la primaire de la droite: "Imagine-t-on le Général de Gaulle mis en examen ?"
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