le président français a également appelé son homologue américain au "respect" du principe de "l'accueil des réfugiés", au lendemain d'un sérieux tour de vis en matière d'immigration et d'accueil de réfugiés, visant certains pays musulmans afin de stopper l'entrée éventuelle sur le territoire américain de "terroristes islamiques radicaux".
Coordination avec la Russie
Dans un coup de fil très attendu, le président américain s'est entretenu pour la première fois avec Vladimir Poutine avec qui il entend réchauffer les relations.
"Des deux côtés a été exprimée une volonté de travailler activement en commun pour stabiliser et développer la coopération russo-américaine sur une base constructive, d'égal à égal et mutuellement avantageuse", a indiqué le président russe dans un communiqué.
Le réchauffement des relations avec la Russie que M. Trump a souhaité à maintes reprises est source d'inquiétude en Amérique, où l'administration Obama a tout fait pour sanctionner lourdement les vélléités expansionistes de Moscou.
Cette méfiance n'a fait que croître depuis que les services de renseignement américains ont affirmé que le Kremlin s'est immiscé directement dans l'élection américaine en piratant les adversaires politiques de M. Trump.
Lui-même n'a reconnu l'ingérence que du bout des lèvres.
Cet entretien avec le président russe intervient aussi dans un contexte de grande incertitudes chez les pays alliés des Etats-Unis sur les orientations du nouveau président en matière de politique étrangère, qui restent floues.
Les Européens s'inquiètent en particulier des déclarations très critiques de Donald Trump envers l'Alliance atlantique pendant sa campagne à un moment où la Russie fait peur sur le Vieux continent et où l'Otan - largement portée par les Etats-Unis - paraît le seul rempart contre Vladimir Poutine.
Samedi, le président américain a toutefois reconnu "l'importance fondamentale" de l'alliance militaire occidentale au cours d'un long entretien téléphonique de 45 minutes avec la chancelière allemande Angela Merkel, a indiqué la Maison Blanche.
Les deux dirigeants ont souligné que l'Otan "notre défense commune demande un investissement approprié dans les capacités militaires pour s'assurer que tous les Alliés contribuent de manière équitable à notre sécurité collective".
M. Trump avait reproché aux Alliés de profiter de la protection américaine sans vouloir payer le prix.
Signe de l'inquiétude des Européens sur le sujet, François Hollande a lui aussi tenu à souligner "le caractère indispensable de l'Otan" lors de l'entretien téléphonique qu'il a lui aussi eu samedi avec le président américain.
Refus d'embarquer
Aux Etats-Unis, le décret controversé sur l'immigration et les réfugiés fait déjà l'objet d'une plainte déposée par plusieurs associations de défense des droits civiques américaines, dont la puissante ACLU, qui veulent le bloquer. Ces associations ont réussi a faire libérer un Irakien interpellé vendredi soir à l'aéroport JF Kennedy.
Les restrictions draconiennes en matière d'immigration et d'accueil de réfugiés visent particulièrement les ressortissants de sept pays musulmans (Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen), y compris ceux qui possèdent une autre nationalité, ont plongé de nombreux immigrants dans le désarroi.
Plusieurs citoyen de ces pays, en possession de visas en bonne et due forme, se sont vus refuser l'entrée du territoire américain dès vendredi soir par les services d'immigration.
Une Iranienne, étudiante en gestion en Californie, qui devait retourner le 4 février aux Etats-Unis a ainsi vu son billet annulé. "J'avais un billet sur Turkish (Airlines) le 4 février prochain, mais il a été annulé", a-t-elle déclaré à l'AFP sous couvert de l'anonymat.
Au Caire (Egypte), une famille irakienne disposant de visas a été empêchée d'embarquer à bord d'un vol vers New York, ont indiqué des responsables de l'aéroport à l'AFP.
La Maison Blanche a fait savoir que le décret s'applique également aux détenteurs d'un permis de résidence permanente aux Etats-Unis (carte verte) en provenance des sept pays cités, qui ne pourront revenir sur le sol américain qu'après un entretien avec un agent consulaire avant leur arrivée.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a dit espérer par le voix de son porte-parole Stéphane Dujarric, que ces mesures sont "temporaires" car "le besoin de protection des réfugiés n'a jamais été aussi grand".
Une semaine après son entrée à la Maison Blanche, le nouveau président américain a déjà pris plusieurs mesures controversées, de la construction d'un mur à la frontière avec le Mexique, à la dénonciation d'accords commerciaux, en passant par l'annonce de coupes drastiques dans les contributions à l'ONU et des déclarations en faveur du rétablissements de la torture.
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