Les troupes loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi, appuyées par une coalition arabe sous commandement saoudien, se sont emparées vendredi soir du quartier général de la police à Mokha et de plusieurs rues environnantes, a dit à l'AFP ce responsable militaire.
Le 7 janvier, ces troupes ont lancé une vaste offensive, avec l'aide de l'aviation et de la marine d'une coalition arabe commandée par l'Arabie saoudite, pour reprendre aux rebelles chiites Houthis plusieurs zones côtières longeant la mer Rouge, dont la ville de Mokha.
Les rebelles et leurs alliés, des partisans de l'ex-président Ali Abdallah Saleh, opposent une résistance féroce dans la zone, a précisé le responsable sous couvert de l'anonymat.
Depuis vendredi, au moins 19 rebelles ont été tués et 23 blessés dans les combats, selon une source médicale. Dans le camp loyaliste, huit soldats ont péri et 13 ont été blessés, selon d'autres sources médicales.
Les rebelles ne peuvent plus désormais quitter la ville que par le nord, étant encerclés par les côtés est et sud, a poursuivi le responsable militaire. Les eaux au large du port sont quant à elles bloquées par des hélicoptères et des navires de la coalition.
Au total, près de 260 combattants rebelles et loyalistes ont été tués depuis le 7 janvier. Les forces progouvernementales ont déjà repris le district de Dhubab au nord du détroit stratégique de Bab Al-Mandeb, reliant la mer Rouge et l'océan Indien.
Cette offensive intervient alors que M. Hadi et ses alliés sont sous la pression croissante de la communauté internationale pour accepter un projet de cessez-le-feu proposé par l'ONU.
Ailleurs au Yémen, des membres présumés d'Al-Qaïda ont abattu le chef des forces spéciales de la province d'Abyane (sud), le commandant Ruchdi al-Alwani, ainsi que trois gardes, a indiqué un responsable de la sécurité.
Selon lui, la voiture de M. Alwani a été la cible d'une embuscade dans la ville de Loder.
Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) est considérée par Washington comme la branche la plus dangereuse de l'organisation jihadiste.
AQPA et le groupe Etat islamique exploitent la vacance du pouvoir engendrée par le conflit pour étendre leur main-mise sur le pays, en particulier dans le sud et le sud-est.
La guerre au Yémen, déclenchée après la conquête par les rebelles d'une grande partie du territoire et l'intervention militaire de la coalition arabe en mars 2015 pour aider le pouvoir à les stopper, a fait des milliers de morts et provoqué une très grave crise humanitaire.
Les insurgés, originaires du Nord, et leurs alliés contrôlent toujours la capitale Sanaa, conquise en septembre 2014, et de vastes territoires du nord, du centre et de l'ouest du Yémen.
Depuis le début du conflit, plus de 7.400 personnes ont été tuées et près de 40.000 blessées, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Un coordinateur humanitaire de l'ONU, Jamie McGoldrick, a lui avancé un bilan de 10.000 civils tués.
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