Avant ce combat de puncheurs, la sélection des Balkans pèse forcément plus lourd avec ses treize médailles, glanées dans les trois grandes compétitions en vingt ans, dont trois en or, lors des JO-1996 et 2004, et du Mondial-2003.
La Norvège n'est elle jamais montée sur un podium. Au pays des Fjords, c'est son homologue féminine qui capte toute la lumière. Les Norvégiennes sont de véritables expertes du hand, plus encore que les Français, avec un record absolu de douze titres.
Pas simple de se faire une place au soleil... Mais en ce début d'année, ces messieurs du Nord ont une belle occasion de s'offrir un coup de projecteur.
Leur présence à ce niveau n'est qu'une demi-surprise. Car Sander Sagosen, annoncé comme une futur star à 21 ans, et ses partenaires s'étaient hissés contre toute attente jusqu'en demi-finales de l'Euro polonais il y a un an.
Revanche scandinave
Les Nordiques avaient même fait vaciller l'Allemagne renaissante, lauréate du trophée, avant de céder après prolongation (33-34). Lors de la "petite finale", le coeur n'y était plus face à... la Croatie (24-31)!
Ce duel à l'AccorHotels Arena et ses quelque 15.000 spectateurs, a tout d'une revanche pour les Scandinaves. Mais c'en est une aussi pour la Croatie qui n'a pas digéré la désillusion des derniers jeux Olympiques, au Brésil, le "Graal" de tous les handballeurs.
Premiers de leur groupe, en battant notamment la France, les Croates étaient tombés de très haut lors des quarts de finale face à la Pologne (27-30). De cet échec a découlé un psychodrame avec le faux-départ du sélectionneur Zeljko Babic.
Brouillé avec ses dirigeants, il avait rendu son tablier avant d'être confirmé dans ses fonctions par ces derniers, dont la légende du hand croate Ivano Balic, coordinateur des équipes nationales.
Après avoir fait le ménage chez les joueurs (Cupic, Brozovic et Karacic non retenus), Babic a guidé un groupe "new look", alliage d'ancienneté (Gojun, Horvat..) et de modernité (Mamic, Sebetic), vers le dernier carré au prix d'une victoire au forceps contre l'Espagne (30-29).
Le stratège Sagosen
Plus qu'une marche et le capitaine Domagoj Duvnjak, meilleur joueur de l'année 2013, et ses partenaires retrouveront la finale pour la première fois depuis celle perdue à domicile en 2009 contre la France. Mais ce ne sera pas simple, surtout si Sebetic, blessé (tendon d'Achille) contre l'Espagne, et Luka Stepancic, touché lui aussi, ne sont pas là.
"Les Norvégiens jouent tellement vite ! Nous devrons les battre avec leurs propres armes, en misant sur les contre-attaques", prévient l'ailier gauche Manuel Strlek.
L'enjeu sera surtout de limiter l'impact du stratège Sagosen, qui aspire à devenir "le meilleur joueur du monde". Avec 36 buts, le futur demi-centre du Paris SG est le co-meilleur marqueur de son équipe à égalité avec l'ailier droit Kristian Bjørnsen, bon finisseur tout comme l'ailier gauche Magnus Jondal (25 buts sur 30 tirs).
Mais il sait aussi faire briller ses partenaires (38 passes décisives) comme les gauchers Kent Tønnesen et Eivind Tangen, dangereux de loin. La vigilance s'impose du côté croate.
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