Les Bleus ne sont plus qu'à une marche d'un sixième titre planétaire et imiteront les "Costauds", sacrés à domicile en 2001, s'ils s'imposent dimanche (17h30) contre la Croatie ou la Norvège, opposées dans l'autre demie vendredi soir.
Aucune des deux équipes ne représente un obstacle insurmontable. Nikola Karabatic et sa troupe ont battu les Nordiques en phase de poule à Nantes (31-28). Et ils n'ont perdu qu'un seul de leurs cinq derniers matches couperets face à la Croatie depuis les Jeux de Pékin (2008), année de l'avènement des "Experts".
Deux jours après le succès au forceps (33-30) contre la Suède renaissante en quart, les tenants du titre ont assumé leur statut de grandissimes favoris face à la sélection des Balkans, malgré quelques scories en attaque.
Ils ont mené de bout en bout ce match. En première période, le bon travail de Vincent Gérard dans la cage, titularisé -pour la première fois- à la place de Thierry Omeyer a pesé. Aux avants-postes, l'efficacité de Valentin Porte (4 buts en vingt minutes) et les contre-attaques bien négociées de Kentin Mahé ont fait le reste. L'écart aurait pu être plus conséquent si Dolenec n'avait pas fait front (5 buts).
Quand les Slovènes sont revenus à deux longueurs (16-14), Karabatic et Narcisse ont remis de l'ordre et Nedim Remili a encore fait parler la poudre à neuf mètres pour assurer le succès français.
Une défaite aurait sonné comme une énorme occasion manquée, d'autant que les principaux rivaux des Français, l'Allemagne, reine d'Europe, et le Danemark, champion olympique à Rio en août, ont quitté le tournoi plus tôt que prévu.
Fort de leurs huit titres glanés lors des onze dernières années, de leur savoir-faire dans les matches à enjeu, les Français ont les armes pour gravir la dernière marche qui les sépare de l'apothéose.
Un sacre à domicile aurait une saveur particulière, même pour les "tauliers" de cette équipe qui ont déjà tout gagné en plusieurs fois. Omeyer (40 ans) et Narcisse (37 ans) en savent quelque chose puisqu'ils ont vécu celui de 2001.
Karabatic, alors âgé de 16 ans, était devant sa télé, Luc Abalo (16 ans aussi) en tribunes et Michaël Guigou (19 ans), pas assez aguerri encore pour y prendre part.
Un titre à la maison serait un accomplissement pour cette génération et une belle manière de préparer la suite pour les "minots", comme Ludovic Fabregas (20 ans) et Nedim Remili (21 ans).
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