Angoisse devant la page Blanche ou le silence !
Il y a un paradoxe, pour ne pas dire un risque de non-sens, à parler du silence. Car à vouloir le penser, le discuter, nous allons presque contre lui, ou devant lui, en usant du langage. Mais on se rassure comme on peut, quant à notre entreprise, en écoutant Elias Canetti selon qui chaque langue a son mutisme propre.
La nôtre a son mutisme propre, et si le silence, très long, n’est pas complètement autorisé à la radio, c’est un des endroits médiatiques où il peut encore exister. Le silence ne s’envisage pas seulement en opposition avec le bruit, il n’est d’ailleurs jamais l’absence totale de bruit, il se pense surtout en combinaison avec la langue.
Un Silence comme une espérance
En composition avec elle. Interrogé un jour sur la tentation du silence, Pascal Quignard répondait, en auteur hanté par le langage, que le silence, n’est que le silence du langage. C’est ce silence, mais aussi celui de l’enfance, celui de la page blanche, celui de "juste avant la pensée", celui de la marche, qui est au centre d’un livre d’anthropologie plus sensible que disciplinaire.
Avec notre invité David Le Breton, sociologue et anthropologue, nous accepterons le paradoxe qui consiste à parler du silence pendant quarante minutes. Son ouvrage Du Silence paraissait en 1997 aux éditions Métailié et en réédition poche en 2016
David Le Breton (Piste 3)
David Le Breton (Piste 4)
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