Gaultier en campagne
Devant son public d'inconditionnelles, dont Catherine Deneuve, Jean Paul Gaultier a fait défiler des belles des champs pop. Elles ont les cheveux tressés et parsemés d'épis de blé. Pas du style baba cool, elles se promènent sur des sandales à plateformes aux couleurs vives, et du fard à yeux vert, jaune ou rouge.
Elles portent des fichus soyeux avec d'élégants tailleurs pantalons. L'inspiration hispanique est présente dans cette collection, avec un boléro à paillettes noir porté sur une brassière à coquelicots et un chapeau rouge. L'univers de la movida n'est pas très loin, avec une jupe de flamenco accompagnée d'un blouson de motard.
D'autres silhouettes évoquent plutôt les îles, avec des imprimés de fleurs façon paréo. Marguerites, coquelicots et tournesols parsèment cette collection printemps-été: sous forme de bijoux, d'imprimés, de broderies.
La célèbre marinière se métamorphose en une blouse à dentelles et épaules dénudées, accompagnée d'une jupe crayon à la taille haute ceinturée. Le corset se porte au-dessus d'un débardeur en dentelle, avec un pantalon fluide, ou se transforme en robe sirène rose poudré.
La mariée, pieds nus, virevolte tel un papillon blanc dans une robe dont les manches en dentelles s'ouvrent comme des ailes. Un jeune homme, torse nu dans sa salopette en jean, l'emmène dans sa brouette remplie d'épis de blé.
Valentino hiératique
Pour sa première collection de haute couture chez Valentino sans Maria Grazia Chiuri, désormais chez Dior, Pierpaolo Piccioli a conçu des silhouettes hiératiques, auxquelles il a donné des noms de dieux et déesses de la mythologie grecque.
Chaussées de sandales plates, ces héroïnes défilent dans des robes, longues et plissées. Ecru, vert d'eau, rose poudré dominent la palette de cette collection d'une grande pureté.
Elie Saab: l'âge d'or de l'Egypte
Elie Saab a rendu hommage à l'"héritage culturel et artistique inestimable" de l'Egypte. Les robes de princesses orientales, tout en transparences et brillances, côtoient des ensembles faits de pantalons et de traînes.
Le créateur a notamment été inspiré par l'âge d'or de la musique et du cinéma égyptien et arabe des années 1940-60. Les femmes ont les yeux surlignés de khôl et un bandeau dans les cheveux. L'allure allie sophistication et force.
Kuki de Salvertes, une vie dans la mode
Il a travaillé pour Moschino, Vivienne Westwood, aidé Raf Simons à se lancer: l'attaché de presse Kuki de Salvertes, 53 ans, une figure de la mode parisienne, expose photos et vidéos qui ont marqué sa carrière à la Joyce Gallery à Paris jusqu'au 31 janvier.
Ce dénicheur de talents est à la tête de l'agence Totem Fashion, en charge de créateurs comme le Belge Walter van Beirendonck, l'Indien Manish Arora, ou encore les jeunes griffes Richard Quinn et Avoc.
Formé à l'école parisienne Esmod, Kuki de Salvertes a d'abord enchaîné les stages, chez Jean Paul Gaultier, Azzedine Alaïa, avant qu'une influente attachée de presse de l'époque, Nicole Ciano, le prenne sous son aile. Il fait la connaissance du créateur Franco Moschino, qui l'engage, avant de travailler un temps pour Vivienne Westwood qui lance alors sa marque.
Sa rencontre avec Walter van Beirendonck, l'un des "six d'Anvers", lui permet de découvrir ce groupe de créateurs belges qui va dans les années 1990 imposer de nouveaux codes à la mode parisienne, un visage plus minimal, intellectuel, parfois sombre. Il repère notamment Raf Simons, qu'il encourage à se lancer en faisant une mini-collection de t-shirts puis accompagne sa carrière pendant 17 ans.
Son conseil aux créateurs, face à la concurrence du prêt-à-porter des grandes enseignes? "Il faut que les collections ne soient pas juste meilleures en terme de finition ou de choix de matières, mais beaucoup plus inventives et géniales en terme de style. Etre toujours plus extrême, plus fort, ce que j'ai toujours défendu et encouragé", dit-il.
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