Samedi 31 mars 2012, une habitante de Grainville-la-Teinturière (Seine-Maritime) envoie sa fille, avec qui elle vit, faire des courses. Pour payer la note, elle lui confie sa carte bleue.
Au retour, alors que la fille se gare devant la maison pour rentrer les commissions, une seconde voiture se stationne très près de la sienne. Un couple en sort. Tandis que l'homme examine la voiture pour voir s'il ne l'a pas abîmée, la femme se penche par la fenêtre ouverte du véhicule de la victime. Elle est aperçue par une voisine depuis sa fenêtre.
Celle-ci relève le numéro d'immatriculation et vient demander des explications, venant en aide à la jeune fille, qui se trouve être mal entendante. La prévenue répond alors qu'elle cherche un constat amiable, en même temps qu'elle dissimule un objet qu'elle vient de dérober.
20 minutes après les faits, un retrait de 600 € est effectué avec la carte bleue de la victime par une femme portant un chapeau à larges bords, donc non identifiable par la télésurveillance.
De lourds antécédents
Lors de son audience du 24 janvier, on apprend que la prévenue détient déjà 19 mentions à son casier judiciaire dont 17 condamnations pour recel, escroqueries, faux et usage de faux et vol.
La voiture utilisée a été louée à son frère, lequel prétend l'avoir prêté à son autre frère, qui, lui, conteste l'avoir conduite ce jour-là, précisant qu'il n'a plus de contact avec ses frères et soeurs.
La prévenue ne fréquente plus sa famille non plus. Cependant, elle et son frère ont été reconnus sur un échantillon de photos comme étant le couple présent lors du vol de la carte bleue.
Le procureur souligne que le vol s'apparente à un "vol à la détourne", expression que la prévenue ne comprend pas. Le procureur rappelle que celle-ci a déjà été condamnée pour vol en réunion à Cherbourg (Manche), où, selon les dires de cette dernière, elle n'est jamais allée, mais n'a pas jugé bon de faire appel…
Considérant un même mode opératoire, et le fait qu'elle ait été formellement reconnue par la fille de la victime et sa voisine, le procureur requiert quatre à six mois ferme. Au bénéfice du doute, les deux prévenus sont finalement relaxés.
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