Les faits se sont produits il y a un mois et demi mais l'affaire n'a été révélée qu'après l'arrestation de l'agresseur ce week-end. Samedi 10 décembre 2016, en soirée, un jeune homme de 20 ans, bien habillé, prend un taxi à son arrivée en gare d'Évreux (Eure) et lui demande de le déposer à Ivry-la-Bataille (Eure), à moins de 40 kilomètres, où il se rend à un mariage.
Le client lui tire une balle dans la tête
Pendant le trajet, le client et son chauffeur discutent normalement. Mais en arrivant, alors qu'il doit régler une course d'environ 75 euros, le passager sort un pistolet de calibre 6.35 cm, tire une balle dans la tête du conducteur et prend la fuite.
Celui-ci perd alors le contrôle de son véhicule qui finit sa course contre un arbre, sectionné par la violence du choc. Transporté à l'hôpital militaire de Percy à Clamart (Haut-de-Seine), il a déjà subi deux grosses opérations de cinq à six heures de reconstruction faciale. La balle, logée entre le rocher et l'oreille droite, ne peut pas être extraite sans risque.
"D'après les médecins, je devais y passer"
"Normalement, d'après les médecines, je devais y passer ou rester paralysé", explique le chauffeur à l'AFP. Il compte reprendre son métier dès que son état le permettra. Mais avant, il devra subir une troisième opération dans les semaines à venir.
L'agresseur, connu des services de police pour un port d'arme prohibé, a été appréhendé par le Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) en région parisienne. Déféré devant le parquet d'Évreux dans le week-end, il a été mis en examen pour tentative d'homicide et écroué.
"Une froideur qui laisse pantois"
En évoquant les faits, le chauffeur se souvient qu'il "ne m'a rien dit, même pas qu'il ne pouvait pas payer. Je ne comprends pas comment on peut risque 20 à 30 ans de prison pour 75 euros".
Une source policière indique toutefois que le tireur aurait avoué aux enquêteurs qu'il n'avait pas suffisamment d'argent pour payer à la fois le taxi et la chambre d'hôtel, précisant que "sa froideur pendant l'interrogatoire laisse pantois".
Avec AFP
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