L'épisode de pollution, qui a débuté vendredi, est "exceptionnel par son ampleur géographique", selon l'Institut national (français) de l'environnement industriel et des risques.
Il touche une grande partie de la France mais aussi l'Europe de l'Ouest (Benelux, Royaume-Uni, Allemagne) et plusieurs pays d'Europe centrale.
En cause, le trafic routier, l'industrie, l'agriculture, et des conditions météorologiques défavorables : le froid, qui entraîne une surconsommation du chauffage résidentiel, et l'absence de vent, qui empêche la dispersion des particules polluantes.
Au Royaume-Uni, Londres, et plus largement le sud-est de l'Angleterre, connaissent depuis une semaine un épisode de pollution qui a culminé lundi en atteignant le niveau maximal de 10 sur l'échelle du ministère de l'Environnement. Ce niveau a été maintenu mardi pour le Grand Londres et à l'est de la capitale. Les autorités ont conseillé de limiter les activités physiques, en particulier en extérieur.
Le maire, Sadiq Khan, a étrenné lundi un nouveau système permettant d'alerter les Londoniens aux arrêts de bus, dans les stations de métro et le long des routes, lors des épisodes de forte pollution.
Pologne, Hongrie, Bulgarie
En France, face à un pic de concentration de particules fines qui touche une large moitié nord du pays, des interdictions de circulation pour les véhicules les plus anciens, considérés comme les plus polluants, ont été mises en place mardi dans les villes de Paris et Grenoble (centre-est).
Les modalités sont différentes selon les agglomérations. A Paris et à Grenoble, les véhicules de 20 ans et plus sont interdits de circulation, soit 15% du parc automobile de la capitale et 8% à Grenoble.
A Lyon, la restriction de circulation repose principalement sur l'alternance chaque jour des plaques d'immatriculation, paires ou impaires, avec des exceptions pour les véhicules les moins polluants.
"Je pense que ça ne sert à rien. On interdit à des voitures de circuler mais ça ne fait pas diminuer la pollution", estimait une automobiliste à Grenoble.
La pollution atmosphérique, troisième cause de mortalité évitable, est responsable de 48.000 décès annuels prématurés en France, selon une évaluation de santé publique. Elle est pour une bonne part liée aux transports.
En Pologne, le parlement régional de Cracovie (sud), ville considérée comme la plus polluée du pays, a adopté lundi la première résolution anti-pollution du pays. Elle prévoit le remplacement d'ici 2023 des vieux poêles utilisant les types les plus polluants de charbon.
Dans la capitale, Varsovie, quelques dizaines de manifestants se sont retrouvés devant la mairie pour réclamer des mesures spécifiques. "La situation à Varsovie est de plus en plus alarmante, il faut agir", a déclaré à l'AFP Piotr Kopalka, 31 ans, vêtu d'une robe noire et portant une faux, attribut de la Mort, ainsi qu'un masque anti-pollution sur le visage.
En Hongrie et Bulgarie, les températures très en dessous de zéro depuis plusieurs semaines entraînent un pic de recours au chauffage au bois, source de pollution aux particules fines, très utilisé dans ces pays.
En Hongrie, l'alerte pollution a été décrétée lundi dans vingt villes dont Budapest, avec un niveau de pollution maximal.
A Budapest, la circulation des véhicules anciens non équipés de pot d'échappement permettant de réduire les émissions polluantes est interdite depuis lundi, et devrait le rester jusqu'à mercredi.
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