Une manifestation nationale partira à 13H00 de la gare Montparnasse à Paris en direction du ministère de la Santé, où doit être reçue une délégation, selon la présidente de la Coordination nationale infirmière (CNI), Nathalie Depoire.
"Dans tous les secteurs, nous rencontrons des conditions de travail dégradées qui ne nous permettent pas d'assurer correctement nos missions", a-t-elle résumé lundi lors d'un point de presse rassemblant des syndicats d'infirmiers salariés, libéraux (Convergence infirmière) ou d'étudiants (Unef).
"Restrictions économiques", manque de personnels, cadences infernales ou encore "mépris" de la profession continuent de "générer un mal-être", reflété cet été par le suicide d'au moins cinq confrères, a expliqué Mme Depoire.
Mais la mobilisation s'annonce moins importante que celle du 8 novembre, où des milliers d'infirmiers et aides-soignants avaient battu le pavé dans un mouvement unitaire inédit depuis 30 ans, plusieurs syndicats n'ayant pas réitéré leur appel à la grève.
La première organisation d'infirmiers libéraux, la FNI, a ainsi jugé la date du 24 janvier prématurée dans le contexte de la présidentielle, selon son président Philippe Tisserand.
La Fnesi (étudiants), qui a récemment obtenu l'alignement des bourses dans les filières paramédicales sur celles de l'ensemble du supérieur, a elle préféré privilégier "le dialogue" avec le ministère, selon son président Clément Gautier.
Également représentée le 8 novembre, l'intersyndicale CGT-FO-SUD appelle quant à elle à une grève nationale le 7 mars.
En outre, comme à chaque grève, de nombreux personnels seront assignés dans les hôpitaux, a rappelé Mme Depoire.
Face à la grogne, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, avait dévoilé début décembre un plan pour l'amélioration de la qualité de vie au travail des soignants, dont 30 millions d'euros sur trois ans pour des services de santé au travail dans les groupements hospitaliers de territoire.
Mais "le compte n'y est pas", selon Mme Depoire, qui réclame des "effectifs adaptés aux besoins". "C'est comme nous dire +Je vous ampute d'un bras mais je vous donne de quoi payer le pansement+", a fustigé Thierry Amouroux, secrétaire général du SNPI (infirmiers salariés), dénonçant le plan triennal (2015-2017) de trois milliards d'euros d'économies à l'hôpital.
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