L'indicateur, au plus haut en février 2016, recule depuis de manière quasi continue, malgré des à-coups liés à sa volatilité. Il vient même de connaître trois mois consécutifs de baisse, une série inédite depuis la crise.
Entre janvier et novembre, le nombre de chômeurs (catégorie A, sans activité) a baissé de 133.500 personnes (-3,7%) en métropole. Fin novembre, Pôle emploi en recensait 3,45 millions (3,70 millions outre-mer compris), soit le plus bas niveau depuis septembre 2014.
Une baisse confirmée par l'Insee, qui a vu le taux de chômage baisser de 0,2 point sur les trois premiers trimestres de 2016, pour s'établir à 9,7% en métropole et 10,0% en France entière.
2016 aura donc été l'année de "l'inversion de la courbe du chômage" tant promise par François Hollande. Les résultats sont arrivés "plus tard que je ne les avais prévus", concédait toutefois le président lors de ses voeux du Nouvel An, un mois après avoir renoncé à briguer un second mandat. Initialement annoncée pour 2013, la fameuse "inversion" se sera finalement concrétisée trois ans plus tard.
"Ceux qui disent que le chômage a commencé à baisser trop tard et trop lentement sont fondés à le faire. Personne ne peut se satisfaire de la situation", admettait sa ministre du Travail Myriam El Khomri lors de ses propres voeux aux partenaires sociaux.
Malgré la récente embellie, le chômage reste un point noir du quinquennat, avec, à ce jour, 524.200 personnes supplémentaires en catégorie A depuis l'élection de F. Hollande en mai 2012.
Loin de la guérison
Bien que tardive, l'amélioration de 2016 a particulièrement profité aux jeunes, qui ont vu leur nombre au chômage chuter de 9,5% sur les 11 premiers mois de l'année. Quant aux seniors, leur situation s'est légèrement détériorée (+1,1%), mais nettement moins que les années précédentes. Entre 2008 et 2015, le nombre de chômeurs de plus de 50 ans avait presque triplé (+182%).
Autre motif d'optimisme: le chômage de longue durée a lui aussi reculé (-2,0%) sur onze mois, pour la première fois depuis la crise de 2008.
La baisse du chômage résulte d'une reprise de l'emploi privé. Le secteur marchand a créé, en net, 178.700 postes sur un an, tandis que les embauches flirtaient fin 2016 avec leur record enregistré en 2011. Et selon l'Insee, l'emploi et le chômage devraient rester bien orientés au premier semestre 2017.
Le marché du travail est pourtant loin de la guérison. La baisse du chômage s'est accompagnée d'une hausse des contrats précaires. Depuis début 2016, le nombre d'inscrits en catégories B et C, qui exercent une activité, mais continuent de chercher du travail, a augmenté de 131.300 personnes (+6,9%), pour atteindre 2,03 millions en métropole.
Il est toutefois à noter que cette hausse concerne principalement des demandeurs d'emploi travaillant à trois quarts temps ou à plein temps (+101.800).
La baisse du chômage semble, par ailleurs, avoir été amplifiée par les effets du plan de 500.000 formations supplémentaires pour les demandeurs d'emploi, lancé début 2016 par le gouvernement et reconduit jusqu'à mi-2017.
En entrant en formation, les demandeurs d'emploi ne sont plus considérés comme des chômeurs et passent des catégories A, B et C à la catégorie D, nettement moins commentée. Cette dernière a vu affluer 64.100 personnes supplémentaires (+23,4%) depuis début 2016.
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