Solaris, c'est l'histoire du petit boîtier solaire qui est bien parti pour faire le tour de l'Afrique. C'est surtout l'histoire de trois amis qui, fraîchement diplômés, se retrouvent à l'été 2014 chez Thibault Lesueur, le Rouennais de la bande qui sort tout droit de Neoma, et décident de relever le défi de l'entrepreneuriat social.
"On était dans le jardin de mes parents, en train de jouer avec des post-it pour imaginer comment vraiment résoudre l'enjeu énergétique en Afrique avec les 40 000 € que l'on avait à disposition", raconte Thibault. Avec leur start-up, ils décident de mettre à disposition des boîtiers fonctionnant à l'énergie solaire, modulables en fonction des besoins en électricité de chacun.
De l'électricité sur mesure
"90 % de nos clients en Tanzanie sont des fermiers qui, même au fin fond du bush de Tanzanie, ont besoin de lumière mais aussi de pouvoir recharger leur téléphone sans faire des dizaines de kilomètres, détaille Thibault. Les 10 % restants sont de petits entrepreneurs qui génèrent du revenu en commercialisant l'électricité."
Le jeune entrepreneur l'assure, Solaris, dont la puissance peut monter jusqu'à 200 et bientôt 250 watts, peut servir à alimenter en électricité une structure comme une école ou une mairie.
1,2 milliard de personnes sans électricité
Une première expérience réussie puisque "aujourd'hui, Solaris emploie 32 collaborateurs, détaille Thibault. Nous avons près de 900 installations en Tanzanie, ce qui représente 6 000 personnes bénéficiaires". Après la Tanzanie, l'objectif est désormais d'exporter le modèle. "Nous avons déjà des partenariats avec le Sénégal, l'Ouganda, le Kenya, le Nigeria et bientôt le Bénin", énumère Thibault.
Cette année, Solaris espère multiplier par dix son impact. "À terme, nous pouvons apporter de l'électricité à des millions de personnes", veut-il croire. Actuellement, 1,2 milliard de personnes dans le monde n'ont pas accès à l'électricité, et la moitié d'entre eux vit en Afrique subsaharienne. "Même si nous étions des centaines d'acteurs sur le marché, il y aurait encore de la place", estime Thibault.
Pour poursuivre son projet, Solaris prépare pour le mois de mars une levée de fond à un million d'euros et recherche toujours de nouveaux partenaires en Afrique.
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