"Nous allons signer sans relâche, lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, et même chose la semaine suivante", a-t-il averti à New York il y a dix jours, lors de son unique conférence de presse depuis son élection.
Après un premier week-end à la Maison Blanche marqué par des manifestations massives d'opposants, à Washington et ailleurs, le président républicain veut agir vite. A court terme, il devrait cependant se heurter à un obstacle de taille: son équipe est loin d'être opérationnelle.
Seuls deux membres de son administration -James Mattis à la tête du Pentagone et John Kelly secrétaire à la Sécurité intérieure- ont à ce jour été confirmés par le Sénat. Mais la voie semble désormais dégagée pour l'un des principaux d'entre eux: Rex Tillerson, ancien patron d'ExxonMobil, choisi pour diriger la diplomatie américaine.
L'exécutif américain est jusqu'ici resté très évasif sur le contenu des décrets à venir, comme sur le calendrier.
Il pourrait en particulier remettre en cause le programme "DACA", mis en place par Barack Obama en 2012 et qui a permis à plus de 750.000 clandestins arrivés jeunes sur le territoire d'obtenir des permis de séjour et de travail.
Remaniement à la Cour suprême
Sur l'environnement et le climat, l'administration Trump a juré de mettre fin à "la guerre contre le charbon" et pourrait revenir sur nombre de réglementations mises en place par l'administration Obama. Elle pourrait aussi réorienter de manière significative l'allocation de fonds à l'international destinés à la lutte contre le changement climatique.
M. Trump a également promis qu'il annoncerait dans les deux semaines à venir le nom de celui qu'il entend proposer pour remplacer, à la Cour suprême, le juge Antonin Scalia, précisant qu'il disposait d'une liste de 20 candidats.
"Je pense que c'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai été élu. Les habitants de ce pays ne supportaient plus ce qui se passait à la Cour suprême".
Pour nombre d'initiatives de taille, telle que la construction d'un mur entre les Etats-Unis et le Mexique, devenue une promesse de campagne emblématique, il devra passer par la case Congrès, qui seul est en mesure de débloquer les fonds pour un chantier dont les contours restent à déterminer.
Source d'intenses spéculations, une annonce imminente sur la promesse controversée de transférer l'ambassade des Etats-Unis en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem n'était pas à l'ordre du jour, selon la Maison Blanche.
Martin Luther King encore là
Une telle initiative romprait avec la politique de la majorité de la communauté internationale -y compris des Etats-Unis- selon laquelle le statut de Jérusalem, dont la partie orientale est revendiquée par les Palestiniens comme capitale de leur futur Etat, doit se régler par la négociation.
L'exécutif a par ailleurs exclu dimanche que le nouveau président américain, dont le patrimoine et les revenus sont entourés d'un épais mystère, rende publique sa déclaration d'impôt.
"Il ne publiera pas sa déclaration d'impôts. Ce sujet a été abordé durant la campagne et cela n'intéressait pas les gens", a lancé Kellyanne Conway, sa proche conseillère.
Dès vendredi, quelques minutes à peine après avoir pris possession du Bureau ovale, M. Trump avait signé ses premiers décrets à portée plutôt symbolique.
Comme ses prédécesseurs avant lui, il avait déjà changé plusieurs éléments de décoration dans ce lieu symbolique du pouvoir américain.
Les rideaux pourpres ont été remplacés par des rideaux dorés. L'immense tapis installé par Barack Obama à son arrivée, qui était composé sur ses bords de citations d'anciens présidents américains (dont Abraham Lincoln et Theodore Roosevelt), a aussi été enlevé.
Le buste de Martin Luther King, lui, est toujours à sa place.
De même, le célèbre "Resolute desk", utilisé par les présidents depuis des décennies, est toujours à sa place. Sur une célèbre photo de 1962, c'est de sous ce bureau que regarde le petit John Jr Kennedy, tandis que son père travaille.
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