Où en est l'épisode de pollution ?
En région parisienne, le "seuil d'alerte" pour la pollution aux particules fines a été dépassé samedi soir avec une concentration de 90 µg/m3, selon Airparif. La situation s'est aggravée dimanche et l'organisme chargé de la surveillance de la qualité de l'air prévoit une concentration comprise entre 90 et 110 µg/m3. "Les niveaux sont montés hier soir assez forts, donc on part ce matin sur une situation polluée", explique Charles Kimmerlin, prévisionniste chez Airparif. "Pour demain, on prévoit également un dépassement du seuil d'alerte avec une fourchette un peu plus basse comprise, entre 70 et 90 µg/m3", poursuit-il. Airparif transmet chaque jour ses prévisions à la préfecture qui décide des mesures à prendre.
Le "seuil d'alerte" (à partir de 80 µg/m3) a également été dépassé en région lyonnaise, grenobloise, en vallée de l'Arve, dans le département d'Ile-et-Vilaine, et dans plusieurs départements bourguignons (Yonne, Nièvre et Saône-et-Loire), une situation qui devrait perdurer lundi.
A quoi est-il lié ?
"A une situation anticyclonique et un temps froid et sec, associé à peu de vent et à une inversion de températures qui va créer une cloche au-dessus de l'Ile-de-France et plaquer les polluants au sol", explique Charles Kimmerlin d'Airparif.
"Ce sont ces paramètres qui vont faire que toutes les émissions de polluants générées par les activités humaines, notamment le trafic routier et le chauffage résidentiel, vont rester se concentrer au-dessus de l'Ile-de-France", poursuit-il, une explication valable pour les autres régions qui connaissent les mêmes conditions météo.
Quelles sont les mesures mises en place ?
Outre des mesures comme l'arrêt des feux de cheminée ou l'interdiction des brûlages à l'air libre, c'est sur la circulation, principale source de pollution aux particules fines, qu'agissent les préfectures, en réduisant les vitesses maximales autorisées mais aussi avec la circulation alternée (plaques d'immatriculation paires ou impaires autorisées) ou, nouvelle mesure, la circulation différenciée, qui repose sur les vignettes anti-pollution Crit'Air qui classent les voitures en six catégories selon leur niveau de pollution.
Selon l'Agence de l'environnement (Ademe), les particules les plus fines et donc les plus redoutées (les PM 2,5) provenaient à 58% du trafic routier à Paris en 2012.
Qui est concerné par la circulation différenciée ?
Lundi, à Paris et dans la petite couronne (69 communes situées à l'intérieur de l'A86) les véhicules non classés (pour la plupart dont l'immatriculation est antérieure à 1997) et les véhicules de classe 5 (immatriculation entre 1997 et 2001) ne pourront pas circuler, sous peine d'une amende de 22 euros. En parallèle, les tickets seront moins chers dans les transports en commun (forfait jour à 3,80 euros).
A Lyon et Villeurbanne, où les vignettes ne sont pas encore obligatoires, la préfecture met en place un double système de circulation alternée et différenciée : les véhicules avec une plaque paire ne pourront pas circuler, sauf ceux dotés de vignette verte (zéro émission), violette (1), jaune (2) et orange (3).
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