Après leurs cinq victoires en phase de poules, les tenants du titre auront négocié tant bien que mal ce premier match couperet pour poursuivre l'aventure. Prochaine étape: accéder au dernier carré mardi (19h00).
L'identité de leur futur adversaire, à savoir le Bélarus ou - plus probable - la Suède sera connue dimanche en fin d'après-midi.
Dans leur quête d'un sixième trophée planétaire (après 1995, 2001, 2009, 2011, 2015), les Bleus pourront encore bénéficier du soutien XXL des supporters du stade de football du Losc.
Convertie en Arena, l'impressionnante enceinte était quasiment comble. Plus de 28.000 personnes, du jamais-vu dans l'histoire du Championnat du monde, ont assisté au succès tricolore. Le précédent record de fréquentation datait de 1999. Au Caire, la Suède avait battu la Russie (25-24) devant environ 25.000 spectateurs.
L'effervescence dans les tribunes est toutefois vite tombée à cause du début de match poussif des Français qui ont su retrouver leurs fondamentaux en seconde période.
L'Islande ne représentait pourtant pas une grande menace. Orpheline de son stratège Aron Palmarsson, blessé à une hanche, elle n'avait remporté qu'un match de poule, face à la modeste sélection angolaise.
Son niveau semblait bien loin de celui des Jeux de Pékin en 2008, lorsqu'elle avait atteint pour la première fois la finale d'une grande compétition... face à des Français intraitables (28-23).
Mais elle a posé de gros problèmes aux Bleus en première mi-temps.
Le coach Didier Dinart a dû prendre un temps mort à 4-7 pour remettre un peu d'ordre dans la maison bleue. Michaël Guigou, auteur de 3 buts en première période, a remis à flot son équipe (9-8) sur contre-attaque, bien servi par Nikola Karabatic.
Mais la France n'était toujours pas sereine. Il y avait du déchet dans le jeu. Après la passe ratée d'Adrien Dipanda en début de match, Nedim Remili tirait deux mètres au dessus de la cage adverse, Ludovic Fabregas manquait un duel avec le gardien et Cédric Sorhaindo perdait un ballon au pivot.
L'insubmersible gardien Thierry Omeyer n'était pas dans son assiette non plus - 5 arrêts à 29% de réussite - et la France n'avait qu'un court avantage à la pause (14-13).
Les Français prenaient définitivement la mesure des Islandais grâce à un départ canon (5 buts à 1) au retour des vestiaires (19-14). Il y avait davantage de vitesse et de variété sur les attaques placées. Karabatic faisait front tandis que Remili retrouvait de l'efficacité de loin. Le jeune Fabregas - élu homme du match - redevenait impeccable au pivot.
L'écart gonflait grâce à Guigou (23-16). L'imposant arrière droit Runar Karason, l'un des plus dangereux islandais, maintenant le suspense (25-22) à moins de dix minutes de la fin. Mais trois buts de Daniel Narcisse dans le "money time" scellaient le succès tricolore.
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