Un trio de tête se détache dans les intentions de vote, composé de l'ex Premier ministre Manuel Valls qui s'est lancé en décembre après le renoncement de François Hollande, et de deux représentants des "frondeurs" qui n'ont cessé de contester la politique qu'il a menée depuis 2014, les anciens ministres Benoît Hamon et Arnaud Montebourg.
Vincent Peillon, qui s'était mis en congé de la politique depuis sa démission du gouvernement en 2014 avant de se lancer pour incarner lui aussi la gauche de gouvernement, semble distancé mais la maire de Paris Anne Hidaldo, son principal soutien, a prédit une "surprise" dans les urnes, lors de son seul meeting de campagne vendredi soir.
Tous quatre sont allés une dernière fois à la rencontre des électeurs avant de clore la campagne, après avoir disputé trois débats télévisés en huit jours.
Manuel Valls a mis en garde contre les "mirages" et les "fausses promesses" de ses adversaires, visant principalement Benoît Hamon et son projet de revenu universel, lors d'un meeting parisien chahuté, trois jours après une gifle reçue lors d'un déplacement à Lamballe (Côtes d'Armor).
Bénéficiant d'une dynamique favorable dans les sondages, Benoît Hamon a dit son "sentiment que (son) heure est arrivée". "Ce que je vous propose, et je vous le dis simplement, c'est une option. Librement vous la prenez ou vous ne la prenez pas", a-t-il dit, tandis qu'à Marseille, Arnaud Montebourg appelait de nouveau à une "alliance" avec les deux principaux candidats de gauche ayant choisi de rester à l'écart de la primaire, Jean-Luc Mélenchon sur le flanc gauche du PS, et Emmanuel Macron au centre. Deux hommes dont la popularité actuelle menace la candidature du vainqueur de la primaire qui sera désigné le 29 janvier, quel qu'il soit.
C'est pourquoi les organisateurs de la primaire espèrent qu'une mobilisation forte des électeurs pourra enfin fournir une dynamique porteuse au candidat de la "belle alliance populaire", qu'il soit l'un des quatre responsables socialistes en lice ou, plus improbable, la présidente du Parti radical de gauche Sylvia Pinel ou l'un des deux écologistes en compétition, François de Rugy et Jean-Luc Bennahmias.
- "Les Français aiment les primaires" -
Le président du Comité national d'organisation de la primaire (CNOP), Christophe Borgel, table sur une participation "plancher" de 1,5 million d'électeurs.
Ce serait loin des 4,3 puis 4,4 millions d'électeurs des deux tours de la primaire de la droite en novembre, et des 2,7 puis 2,9 millions de votants de la primaire PS de 2011.
Thomas Clay, président de la Haute autorité, s'est montré relativement optimiste dans un entretien au Figaro samedi, notant que les Français de l'étranger préinscrits pour cette consultation étaient 16.000. "C'est trois fois plus qu'en 2011. Les Français aiment les primaires, ils ont envie de voter", a-t-il assuré.
Seul événement à l'agenda des candidats samedi, Benoît Hamon a été autorisé par la Haute Autorité des primaires citoyennes (HAPC) à tenir une cérémonie de voeux dans son fief de Trappes (Yvelines), mais avec l'interdiction stricte de répondre à la moindre sollicitation médiatique.
Dimanche, les candidats iront voter chacun dans son fief : Arnaud Montebourg à Montret (Saône-et-Loire), Benoît Hamon à Trappes, Manuel Valls à Evry, Vincent Peillon dans le 5e arrondissement de Paris, Sylvia Pinel à Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne), François de Rugy à Nantes et Jean-Luc Bennahmias à Marseille.
En raison du décalage horaire, et pour s'assurer que leurs suffrages puissent être pris en compte, les électeurs de Martinique, Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélémy, Guyane, Saint-Pierre-et-Miquelon et Polynésie française pourront voter dès samedi. Le reste des territoires d'Outre-mer (Nouvelle-Calédonie, Réunion, Mayotte) voteront dimanche.
Au total, 7.530 bureaux de vote, soit moins qu'en 2011 (9.425) et moins que lors de la primaire de la droite (10.228) seront ouverts, et il en coûtera un euro pour glisser son bulletin dans l'urne.
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