Des centaines de manifestants, à l'appel de partis de gauche et de syndicats, sont aussi attendus sur les lieux, à Coblence (ouest), pour protester contre cette rencontre. Le vice-chancelier et président des sociaux-démocrates allemands, Sigmar Gabriel, a annoncé sa présence.
Les forces de l'ordre ont prévu un dispositif de plus de 1.000 policiers pour éviter tout débordement.
Pour son premier déplacement officiel en Allemagne, Marine Le Pen rencontrera notamment la figure montante du populisme de droite en Allemagne, Frauke Petry, coprésidente de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD).
Cette jeune formation, qui assure que l'islam ne fait pas partie de l'Allemagne et veut interdire la construction de mosquées, est en pleine ascension électorale depuis l'arrivée de plus d'un million de demandeurs d'asile depuis 2015, suite à la décision de la chancelière Angela Merkel d'ouvrir les portes du pays.
"Contre-sommet' européen"
Cette réunion, présentée par ses organisateurs comme un "contre-sommet" européen, illustre les ambitions de ces courants politiques avant des élections législatives aux Pays-Bas mi-mars, présidentielle en France en avril-mai, et législatives en Allemagne fin septembre.
Les droites extrêmes et populistes espèrent des scores record avec les thèmes qui les rapprochent: le rejet de l'immigration, de l'islam, des élites et de l'Europe, avec un discours "anti-système".
La rencontre se tient au lendemain de l'investiture comme président des Etats-Unis de Donald Trump, qui a durant sa campagne, et après, exposé certains des thèmes chers aux mouvements européens réunis à Coblence.
"Le but, c'est précisément de poser les contours de l'Europe de demain, (…) qui va remplacer ce système monstrueux qu'est devenu l'Union européenne", a indiqué Marine Le Pen vendredi à la radio française Radio Classique.
En ouverture, Marine Le Pen a prévu de dénoncer "l'incroyable folie" de la chancelière Merkel sur les migrants, selon Ludovic de Danne, membre du conseil stratégique de la campagne de Mme Le Pen.
Le congrès est organisé par le groupe Europe des nations et des libertés (ENL) du Parlement européen, fondé en 2015 par des formations issues de neuf pays membres et situé à l'extrême droite de l'échiquier politique. Mme Le Pen en est la coprésidente.
"Chacun de nous est terriblement attaché à sa souveraineté, aux libertés de manière générale", a encore souligné Mme Le Pen. "Je crois que ce qui nous rassemble, c'est le rejet de la ligne de conduite de l'Union européenne qui est le laisser-faire, le laisser-aller, le laisser-passer", selon elle.
Aux Pays-Bas, la formation de Geert Wilders est en tête des sondages et les pronostics placent en France Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle d'avril-mai.
L'AfD rassemble actuellement de 12 à 15% des intentions de vote. Si ce score se confirmait en septembre, cette formation entrerait à la chambre des députés, ce qui serait une première en Allemagne pour un parti de ce type depuis 1945.
L'un de ses responsables, Björn Höcke, a suscité la réprobation générale cette semaine dans son pays en qualifiant le Mémorial de l'Holocauste à Berlin de "honte", brisant un tabou en usant du vocabulaire des néo-nazis.
La réunion de Coblence sera aussi l'occasion de sceller le rapprochement entre l'AfD et le FN, ce qui toutefois suscite des remous au sein du parti allemand, de tendance libérale sur le plan économique et dont certains cadres trouvent le parti français trop "socialiste" dans ce domaine.
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