Cet homme de 38 ans, un cuisinier résidant sur la côte adriatique, s'était rendu pour quelques jours en famille à l'hôtel Rigopiano, dans les Abruzzes, mais après les fortes secousses de mercredi, il a fait ses valises.
"On était prêt pour quitter l'hôtel à 14H00 heures (13H00 GMT). On était dans le hall avec les valises, la facture payée, à attendre qu'un chasse-neige nous ouvre la route jusqu'à la vallée", a-t-il raconté à des médias. Annoncé d'abord à 15H00, le chasse-neige a été reporté à 19H00.
Peu après 17H00, sa femme Adriana ayant mal à la tête, il est allé chercher des médicaments dans la voiture, à 50 mètres de l'hôtel.
"A peine sorti, j'ai senti le vent et entendu un bruit sourd et très fort d'arbres qui se cassent, de troncs qui roulent. Puis l'hôtel s'est écroulé, abattu par une énorme vague de neige et de morceaux de la montagne", a-t-il expliqué.
Après s'être dégagé de la poudreuse et avoir tenté en vain de retourner dans l'hôtel, une élégante structure de trois étages désormais entièrement ensevelie, il s'est réfugié dans sa voiture, la seule intacte "à quelques centimètres près".
Désespéré, il téléphone à son patron, qui préviendra les secours. Puis il est rejoint par un employé de l'hôtel et les deux hommes attendent de l'aide dans la voiture, chauffage allumé.
Une longue nuit de cauchemar puisque les premiers secouristes n'arrivent qu'à 4H00 du matin, après 7 km de ski dans la nuit, sous les bourrasques de neige. En état d'hypothermie, il est redescendu en traineau de secours vers la vallée.
Hospitalisé dans un service adapté aux cas d'hypothermie à Pescara, sur la côte, il attend plus de 24 heures, soutenu par des psychologues, jusqu'à l'appel qu'il n'attendait plus: Adriana et le petit Gianfilippo, 8 ans, ont été retrouvés vivants dans une poche d'air.
Des images fournies par les pompiers montrent l'enfant émergeant, sous les applaudissements des secouristes qui ont oeuvré jour et nuit, d'un trou creusé dans la neige pour atteindre ce qui reste de l'hôtel.
Puis arrive la mère, mais dans une ambiance moins euphorique: Adriana se retourne plusieurs fois, résistant au mouvement qui la conduit vers une civière pour l'hélitreuiller.
"Ma fille...", l'entend-on répéter en montrant les décombres. Ludovica, 6 ans, manque toujours à l'appel, tout comme près d'une vingtaine d'autres clients et membres du personnel.
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