Sur la partie nord-ouest du parking du centre commercial Côte de Nacre de Caen (Calvados), les voitures flanquées d'un "A" sur leur vitre arrière ne manquent pas, en ce début d'année 2017. Le visiteur non averti pourrait s'en étonner et croire à un rassemblement spontané de jeunes conducteurs. "Ça fait des années que les étudiants se garent là", explique Mélissa, inscrite dans l'une des écoles de management située à proximité. Mais depuis le mardi 3 janvier 2017, la direction du centre a décidé de tordre le cou à cette habitude. Elle a instauré la fermeture du parking la nuit, à l'aide de barrières mécaniques, pour une réouverture à 8h45 le lendemain. "Soit 15 minutes après le début des cours, ce qui empêche tous les étudiants qui commencent à 8h30 de pouvoir se garer là". L'initiative cristallise les tensions dans le secteur.
"Propos choquants"
Plusieurs étudiants, à grand renfort de messages sur les réseaux sociaux, appellent au boycott des commerçants de la galerie. À tel point que sur sa page Facebook, la direction du centre commercial a décidé "de stopper momentanément les avis pour éviter toute dérive. Des propos choquants ont été postés". À certaines heures de la journée, il n'est pas rare que près d'un tiers des 1.500 places de stationnement soient occupées par des véhicules appartenant à d'autres personnes qu'à des clients de la galerie.
Dans ce secteur de la ville, ce parking n'est pas le seul concerné par la saturation automobile. De l'autre côté de la route, celui du campus 2 est plein du matin au soir. "Dès 8h30, c'est complet et du coup, nous nous garons en dehors des cases, ou sur le parking de Carrefour", confirme Quentin Lecarpentier, inscrit à l'IUT de Caen. Les étudiants ne sont pas les seuls à opérer de la sorte. Des salariés du secteur ont pris des habitudes comparables. C'est déjà à l'époque ce qui avait motivé la direction du CHU de Caen à restreindre l'accès du parking ouest de l'hôpital, dès 2009. Les voitures-tampons avaient alors dû trouver un refuge ailleurs.
Le long de la route
Pour expliquer l'inadéquation entre le nombre de places de stationnement et les besoins, le développement constant de ce secteur de la ville apparaît vite comme un premier élément de réponse. En témoigne le parking du Pôle de formation et de recherche en santé ouvert en 2014. "Passé midi, c'est mort, il n'y a plus de places, du coup, certains se garent au milieu de l'allée et c'est l'enfer pour sortir", observe Léonie, en première année à l'Institut de formation en soins infirmiers. La route qui longe l'établissement déborde de véhicules qui ne sont pas parvenus à s'y loger. "Et le soir, à la nuit tombée, il faut faire très attention de ne pas se faire percuter au moment de regagner son véhicule", prévient même une enseignante.
Du côté de la mairie, le problème est connu. "Nous encourageons les étudiants et les salariés du secteur à emprunter les bus et trams qui s'y rendent", explique Sonia de la Provôté, première adjointe au maire de Caen.
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C'est la rançon du succès, et cela ne date pas d'hier : en 1992, le campus nord était déjà sous-desservi en transports, et il fallait déjà se garer comme on pouvait. 10 ans après, la majorité de centre droit nous dote d'un tram ridiculement peu fiable et petit. Ajoutez à cela le cout de transport en commun le plus cher de France pour les étudiants. Vous avez le résultat actuel : bouchons chroniques à cause du rond-point, parking-relais vide (il fallait le placer à la Bijude), congestion ailleurs. J'ajoute qu'avant de pousser les gens à marcher+prendre le bus, il faudrait mettre des trottoirs partout sur le plateau Nord, ce qui est loin d'être le cas.même et surtout sur les plus grands axes (rue Jacques Brel, Bd H.Becquerel, D401). Et le vélo ?