Des discours et des tweets
Franklin Rossevelt s'exprimait à la radio, John F. Kennedy charmait les téléspectateurs sur les premiers postes de télévision en noir et blanc et l'excellent orateur qu'est Barack Obama ne voyait guère de problèmes qui ne puisse être résolu avec un bon discours.
Mais Donald Trump, lui, adore tweeter. Beaucoup. Une habitude qui ne semble pas vouée à changer quand il sera au pouvoir.
Même ses proches conseillers avouent ne pas toujours savoir à l'avance quand le patron va envoyer sa prochaine salve en 140 caractères, ni sur quel sujet.
Les débuts de journée au 1.600 Pennsylvania Avenue, l'adresse de la Maison Blanche à Washington, seront donc certainement souvent animés pour les membres de l'administration Trump qui devront régulièrement commencer leur journée avec déjà un tweet de retard.
La Maison Blanche délocalisée... en Floride
"Je ne sais pas trop si c'est le meilleur des logements publics en Amérique, ou s'il s'agit du joyau du système pénitentiaire", a un jour plaisanté Bill Clinton à propos de la bulle que représente la Maison Blanche.
Etre président a ses avantages: avec l'escorte ou l'hélicoptère "Marine One", finis les bouchons de la capitale fédérale par exemple, mais si le président veut mettre un pied dehors, une armée d'agents du Secret service doit être en place pour le protéger, ce qui n'est pas toujours simple.
Pour leurs vacances beaucoup de présidents partent au vert dans la résidence de Camp David. Barack Obama allait souvent dans son île natale d'Hawaï mais Donald Trump préférera sans doute une de ses luxueuses demeures.
Cependant, la Trump Tower de New York, où il vit dans un triplex aux trois derniers étages, pourrait donner des sueurs froides à ses gardes du corps étant donné le trafic aérien à proximité et la difficulté à sécuriser le bâtiment.
Le milliardaire pourrait donc choisir plutôt sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, comme destination privilégiée s'il veut prendre un peu de repos.
Première Dame
La femme de Jimmy Carter, Rosalynn, assistait à des réunions du cabinet, Eleanor Roosevelt tenait des conférences de presse, Hillary Clinton promouvait des réfors d'assurance-santé et Michelle Obama a multiplié les initiatives contre l'obésité.
Il y a peu de chances que Melania Trump soit une Première Dame impliquée dans la vie politique. Peut-être même qu'elle ne sera guère présente à la Maison Blanche: elle et son fils Barron Trump ne doivent pas emménager à Washington avant au moins la fin de l'année scolaire.
Mais Ivanka Trump, la fille du 45e président des Etats-Unis, pourrait être une figure de premier plan et son mari Jared Kushner a déjà été nommé haut conseiller à la Maison Blanche.
Il n'y a presque aucun précédent d'un enfant de président jouant un rôle formel à la Maison Blanche, notamment en raison de lois contre le népotisme. Il faut en effet remonter à John Quincy Adams, qui a dans un premier temps servi comme émissaire de son père en Prusse, avant de devenir lui-même le 6e président des Etats-Unis au début du XIXe siècle, pour trouver trace d'un tel exemple.
Le quatrième pouvoir
Barack Obama n'était pas un grand amateur de la presse mais il tolérait sa présence. Donald Trump, lui, semble en guerre contre les médias tout en leur accordant pourtant des interviews.
Ses attaques contre de nombreux reporters sont bien vues par beaucoup de ses électeurs, qui détestent les grands médias généralistes, considérés comme des militants d'une élite progressiste.
L'équipe du milliardaire a déjà estimé que son ton n'allait probablement pas changer une fois en fonctions, quoiqu'en pense la presse.
L'entourage de M. Trump a aussi suggéré que le sacro-saint briefing quotidien aux journalistes pourrait être supprimé et que ces derniers pourraient même être évincés de la Maison Blanche.
Ses relations avec la presse devraient donc rester compliquées.
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