Entrée en vigueur le 30 décembre, la trêve ne concerne pas Fateh al-Cham et l'autre groupe jihadiste Etat islamique (EI), selon les parrains russe et turc de l'accord. Mais de puissants groupes rebelles sont alliés à Fateh al-Cham ce qui complique son application.
Le cessez-le-feu doit ouvrir la voie à des négociations entre rebelles et régime prévues le 23 janvier au Kazakhstan pour tenter de trouver une solution au conflit où sont impliqués de multiples acteurs et qui a fait plus de 310.00 morts en près de six ans.
La province d'Idleb (nord-ouest) est la cible des aviations du régime syrien et de son allié russe mais aussi de celle la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis qui concentre ses frappes sur Fateh al-Cham, ex-branche syrienne d'al-Qaïda.
Depuis vendredi soir, les frappes se sont multipliées sur plusieurs localités de la province, accompagnées de bombardements à l'artillerie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Samedi, "huit personnes, la plupart des civils, ont péri dans des raids sur la ville de Maaret Masrine menés soit par l'aviation syrienne soit par celle de la Russie", dans le nord d'Idleb, a précisé l'ONG. La veille, trois civils membres d'une même famille, dont un enfant, ont été tués et des dizaines blessés, y compris des membres de la défense civile, dans des bombardements sur d'autres secteurs de la province.
Les raids aériens et les tirs d'artillerie ont également touché des régions sous contrôle rebelle dans les provinces d'Alep (nord) et de Hama (centre), selon l'OSDH.
Les violences ont baissé d'intensité après le début de l'application de la trêve, mais elles n'ont pas cessé. Et chaque partie accuse l'autre de violations, mais aucune d'entre elles ni les parrains n'ont été jusqu'à proclamer l'échec du cessez-le-feu.
"La poursuite de la mort des civils dans les bombardements prouve que la trêve ne tient plus dans les faits", a dit Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.
Près de Damas, le front de Wadi Barada était toujours calme samedi après un accord entre gouvernement et rebelles qui a permis le début des travaux pour rétablir l'alimentation en eau de la capitale syrienne, coupée depuis trois semaines.
Des techniciens gouvernementaux sont entrés la veille dans le secteur de Wadi Barada qui alimente Damas en eau et commencé à travailler sur les infrastructures.
Ils évaluent les dommages avant de procéder aux réparations et de rétablir l'approvisionnement en eau, a dit samedi une source du gouvernorat de Damas.
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