La fusée à deux étages doit décoller de la base aérienne de Vandenberg en Californie à 17H54 GMT (09H54 locales) dans une fenêtre de tir de seulement une seconde, pour mettre sur orbite dix petits satellites de la société de télécommunication mobile Iridium.
En cas d'échec, SpaceX pourra de nouveau faire un essai dimanche cinq minutes plus tôt.
Pour samedi les prévisions météorologiques donnent 60% de conditions favorables au moment du décollage.
Conteneur d'hélium
Ce lancement sera un test crucial pour vérifier si SpaceX a bien déterminé et corrigé la cause apparemment complexe de l'accident du 1er septembre.
SpaceX a conclu que l'accident, survenu lors d'un essai au sol des moteurs, avait résulté d'une défaillance d'un conteneur d'hélium sous pression qui se trouve à l'intérieur du réservoir d'oxygène liquide du second étage de la fusée.
Début janvier, un essai statique de mise a feu des moteurs de Falcon 9 s'était avéré concluant et avait ouvert la voie à la reprise des vols.
L'explosion spectaculaire avait non seulement détruit le lanceur mais aussi un satellite de 200 millions de dollars de la société israélienne Spacecom.
Un canal du satellite devait être utilisé par le fondateur et patron de Facebook, Mark Zuckerberg, avec l'opérateur français Eutelsat, pour fournir l'accès à internet en Afrique sub-saharienne.
L'accident s'est produit quinze mois après une première explosion d'une fusée Falcon 9 peu après son décollage, le 28 juin 2015.
Cette série noire, après plus de treize années de succès ininterrompus qui ont bousculé le secteur du lancement, a jeté un froid parmi les clients de la société californienne fondée en 2002 et toujours dirigée par le milliardaire Elon Musk. Ces revers ont aussi eu un impact financier sévère.
Dix milliards de dollars de contrats
Selon le Wall Street Journal (WSJ), citant une analyse des documents internes auxquels il a eu accès, SpaceX a subi une perte annuelle de 250 millions de dollars et une baisse de 6% du chiffre d'affaires dans l'année qui a suivi le premier accident en 2015 et ce après une longue période de succès.
La firme a réussi 18 lancements consécutifs entre 2002 et juin 2015 et huit autres d'affilée après la reprise des vols début 2016.
SpaceX a surtout réussi à faire atterrir en douceur le premier étage de son lanceur après le tir, pour pouvoir ensuite le réutiliser. Une prouesse technologique qui doit permettre de nettement réduire les coûts de lancement et être plus compétitif.
C'est la première fois que le voile est levé sur les résultats financiers de SpaceX qui n'a aucune obligation de les publier, la société n'étant pas cotée en bourse.
Ces documents indiquent que pendant cette période de quatre ans et demi avant le premier accident, la société a connu une solide progression de son carnet de commandes pour des contrats de lancement de satellites.
Après la seconde explosion de Falcon 9 en septembre, les pertes financières se sont encore accrues, selon le WSJ.
Interrogé par le quotidien des affaires, SpaceX s'est borné à pointer ses succès et son potentiel.
"Nous avons plus de 70 lancements dans notre carnet de commandes qui présentent plus de dix milliards de dollars de contrats", a dit le directeur financier de SpaceX, Bret Johnson précisant que SpaceX dispose de plus d'un milliard de liquidés et n'a aucune dette.
A LIRE AUSSI.
Jour J pour le Français Thomas Pesquet et ses deux coéquipiers s'envolant pour l'ISS
"Rogue One", le nouveau Star Wars, débarque en Europe
Le départ pour l'espace "étrangement normal" pour Thomas Pesquet
Egypte: le tourisme reste meurtri un an après le crash du Sinaï
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.