Lancé lundi 9 janvier 2017, le Prix public pour la paix regroupe parmi ses nominés un organisme oeuvrant pour la réconciliation entre Indiens et Pakistanais, un Ghanéen de 12 ans donnant des discours devant des milliers de personnes, une militante pour les droits des femmes au Nigeria… mais aussi une jeune pianiste originaire de Rouen (Seine-Maritime).
Depuis deux ans, Coraline Parmentier construit des ponts entre musique orientale et occidentale. Au piano, elle retranscrit les notes des compositeurs du Moyen-Orient, qui composent sans partition. Un travail basé sur l'écoute, mais surtout sur la volonté "de faire découvrir la musique arabe", présente-t-elle.
L'expression d'une souffrance
"Ce sont vraiment des musiques qui racontent des histoires, dans lesquelles on sent beaucoup de nostalgie, de mélancolie. Elles sont l'expression de la souffrance des compositeurs, qui ont souvent connu la guerre", décrit la jeune musicienne. C'est notamment le cas des deux artistes qu'elle étudie principalement, le libanais Marcel Khalife et le trio palestinien Joubran.
L'intérêt que Coraline Parmentier leur porte au début est purement artistique. "Mais en jouant, j'ai compris à quel point leur message est important, surtout aujourd'hui. Il montre un autre côté du monde arabe. J'ai voulu faire découvrir cette diversité des cultures et ce message de non-violence."
Peut-être un album
Bientôt, elle élargira son travail à des compositeurs irakiens, syriens, égyptiens et maghrébins. En plus des quelques concerts qu'elle donne chaque année, elle espère pouvoir bientôt sortir un album de son travail.
En attendant, elle poursuit ses études à Genève pour devenir enseignante en musique. "J'aimerais un jour monter une association pour enseigner la musique aux enfants réfugiés, se prête-t-elle à rêver. Elle peut réellement les aider à supporter tout ce qu'ils traversent".
Pratique. Les votes pour Coraline Parmentier sont ouverts pendant trois jours sur les pages Facebook et Twitter du Public Peace Prize.
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