À 21h10, le mercredi 15 janvier 2014, à Saint-Martin-des-Entrées près de Bayeux (Calvados), une conductrice de 65 ans est contrôlée au volant d'une voiture, sans papiers et positive à l'éthylotest. Emmenée à la gendarmerie, elle refuse de se soumettre à l'éthylomètre et va jusqu'à s'allonger sur le sol, refusant de bouger et se cognant contre le mur. Elle finira par être menottée. Insultante, elle menace de porter plainte pour coups.
Quatorze jours d'incapacité totale de travail
Le soir même, son mari l'emmène aux urgences de l'hôpital de Bayeux où une incapacité de travail de cinq jours lui est prescrite. Mais, après une nuit de souffrance, ce seront quatorze jours (hématomes dorsaux, lombaires, sous-mammaire, à l'épaule, au bras, au coude, au mollet ainsi que traumas à l'index, à la cheville et aux poignets) auxquels s'ajoute une forte anxiété. Les gendarmes expliqueront qu'en cas de rébellion, l'usage de la force peut laisser des traces et que la femme était particulièrement hystérique.
Elle porte plainte contre un gendarme
La sexagénaire comparaissait, mardi 10 janvier 2017, devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) pour conduite sous l'empire d'un état alcoolique, sans permis, refus de l'éthylomètre et outrages envers des personnes dépositaires de l'autorité publique. La prévenue admet avoir pris le volant ce jour-là sans permis, ceci après avoir bu un verre et demi de vin. Elle reconnaît aussi avoir fait de la "résistance", ne voulant pas être emmenée au poste. Mais pour le reste, elle affirme avoir été maltraitée et par un gendarme en particulier. "On m'a refusé un verre d'eau et d'aller aux toilettes. Cet homme me frappait contre le radiateur et contre le mur. Il avait un comportement totalement anormal.", assure-t-elle.
Quelques mois plus tard, après avoir saisi la direction régionale de la gendarmerie et le ministère public sans succès, elle porte plainte contre le gendarme l'accusant d'état d'ivresse et de violences volontaires. La plainte est en cours d'instruction.
"Ce n'est pas quelqu'un de perturbée"
"C'est une belle personne plaide la défense, aimable et chaleureuse, impliquée dans des actions sociales. Le portrait décrit par les gendarmes ne lui ressemble pas. Dans leur comportement il n'y avait pas de respect de la dignité humaine."
Au final, la prévenue est condamnée à 3 mois de prison avec sursis, à 1000 euros d'amende et à 1000 euros de frais de procédure.
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