Seize ans après le triomphe des "Costauds", les Bleus ambitionnent de remporter un nouveau Mondial à domicile. Ce serait le sixième (après 1995, 2001, 2009, 2011 et 2015) pour la nation la plus titrée du hand masculin qui organise pour la troisième fois le tournoi planétaire (première en 1970).
"J'avais vibré devant mon écran de télévision en 2001. Je me souviens de l'engouement... Avoir la chance de vivre ça, à mon tour, c'est extraordinaire", se réjouit Nikola Karabatic, la figure de proue des "Experts", 32 ans.
Autant en 2001 les Français n'étaient pas attendus, autant cette année ils partiront favoris et auront un surcroit de pression, parce qu'ils ont tellement habitué leurs supporters à gagner.
Huit des quatorze derniers trophées sont tombés dans leur escarcelle. Et au Brésil, c'était leur troisième finale olympique d'affilée. Mais le Danemark les a fait tomber de leur piédestal (28-26).
Sept mois plus tôt, Nikola Karabatic et sa bande avaient perdu aussi leur couronne européenne lors d'une compétition marquée par la renaissance de l'Allemagne.
La "Nationalmannschaft" et sa vedette Uwe Gensheimer, ainsi que la sélection scandinave guidée par le virtuose Mikkel Hansen se présentent comme les deux grandes rivales de la France.
L'équipe à battre
Des outsiders, comme l'Espagne, revancharde, comptent faire bouger les lignes. Habituée à maltraiter les pays hôtes - la Croatie, le Danemark ou encore le Qatar lors du dernier Mondial en 2015 - la France va cette fois goûter à la ferveur d'une compétition à domicile où toutes les équipes rêvent de la faire chuter.
Elle devrait jouer partout à guichets fermés. Dans les huit villes de la compétition, 431.000 billets ont été vendus. L'enjeu est d'en attirer 500.000 spectateurs. C'est plus du double de l'affluence du précédent Mondial messieurs organisé en France (environ 200.000).
Les organisateurs n'ont pas ménagé leur peine pour faire de cette compétition "une grande fête populaire", avec notamment fan-zones, organisation d'une compétition parallèle pour les moins de 17 ans, hymne officiel...
Le but? Permettre à la Fédération (FFHB) de franchir la barre des 600.000 licenciés et démontrer encore, après l'Euro-2016 de football, le savoir-faire de la France dans l'organisation des compétitions sportives pour renforcer la candidature de Paris pour les JO-2024.
Le Brésil sans complexe
Le match inaugural à Bercy (AccorHotels Arena) contre le Brésil sera un bon test à tous les niveaux. "On sera l'équipe à battre. Il va falloir faire abstraction et se concentrer sur nous. Avec tous les ingrédients réunis, on peut faire de grandes choses", affirme l'arrière droit Nedim Remili qui vivra à 21 ans son premier Mondial.
Les Bleus devront vite évacuer la tension du début de compétition. Car la sélection auriverde, si elle n'a pas le même prestige que son homologue du football, n'en demeure pas moins en progrès et jouera le coup à fond comme lors des quarts de finale des JO.
Avec l'artificier Thiagus Petrus et le pivot Alexandro Pozzer, dans un grand jour, elle avait bousculé les Français pendant quarante minutes avant que ces derniers ne prennent le dessus physiquement (34-27).
Mais ils avaient déjà laissé quelques plumes lors de cette rencontre et la fatigue s'était fait ressentir en finale. Supporter le défi physique sera l'une des clés pour aller au bout. Le programme qui les attend à Paris, Nantes et Lille s'annonce copieux avec neuf matches au total jusqu'au titre.
Et la saison a déjà été éprouvante pour une équipe qui compte dans ses rangs sept joueurs du PSG n'ayant quasiment pas pris de repos entre les Jeux de Rio et la reprise avec leur club.
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