Ce contrat pour le RER nouvelle génération (RER NG), qui équipera les lignes E et D du RER, est l'un des plus importants dans l'histoire du rail français.
Il porte sur la fourniture de 255 trains maximum, pour un montant pouvant aller jusqu'à 3,7 milliards d'euros, financés intégralement par le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif).
C'est surtout la fin d'une arlésienne, puisqu'il s'agissait là du deuxième appel d'offres. Le premier, lancé en 2012, avait été annulé faute de réponses satisfaisante, et la SNCF en avait lancé un nouveau en mai 2013.
Trois candidats avaient alors répondu: le consortium Alstom-Bombardier, l'espagnol CAF, et l'allemand Siemens.
Ce dernier avait rapidement jeté l'éponge. Quant à CAF, il a été éliminé après que la SNCF - chargée par le Stif de répondre à l'appel d'offres - a jugé qu'il ne serait pas en mesure de livrer 70 rames par an. Le groupe espagnol a contesté cette affirmation.
CAF partait pourtant favori dans la course, avec un prix inférieur d'environ 15% à celui proposé par ses concurrents. Mais l'annonce début septembre de la quasi-fermeture de l'usine Alstom de Belfort, puis son sauvetage à coups de commandes de TGV, a pu changer la donne.
Commande ferme de 71 trains
La première tranche ferme de commandes devrait porter sur 71 trains - 56 pour le RER E et 15 trains pour le RER D - pour un peu plus d'un milliard d'euros, puis des tranches optionnelles devraient être débloquées, selon un communiqué de presse des administrateurs du PCF-FDG du Stif, Jacques Baudrier, Pierre Garzon et Fabien Guillaud-Bataille.
Ils demandent une première commande beaucoup plus importante, et ont déposé un amendement "afin que le Stif s'engage dès maintenant à commander au moins 181 rames, soit la totalité des rames à prévoir pour le RER D (125) et 56 rames pour le RER E".
Pour eux, "il y a urgence à donner des garanties aux usagers du RER D et aux industriels du ferroviaire, et qu'une commande importante soit dès maintenant sécurisée".
Ils ont déposé un autre amendement, afin "d'obtenir des industriels retenus, soit Alstom et Bombardier, que le maximum de la production et de la conception soit réalisée en France".
Car les enjeux en termes d'emploi sont très importants pour Bombardier, dont l'unique site français est installé à Crespin (Nord), et pour plusieurs sites d'Alstom dans l'Hexagone, et notamment celui de Petite-Forêt, distant de Crespin d'une quinzaine de kilomètres.
Le méga contrat fera également travailler six autres sites d'Alstom.
Pour sa part, CAF avait promis 500 à 600 embauches en cas de victoire et prévenu que son site de production de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) aurait "une visibilité zéro" sur sa production à partir de 2018 sans ce contrat.
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