Portant des pancartes "Touche pas à ma ZEP", "ZEP, une nécessité" ou "Education, restons prioritaires", le cortège a défilé du lycée professionnel Colbert jusqu'à la préfecture de région, où une délégation d'enseignants devait être reçue.
Plusieurs manifestations ont déjà eu lieu au cours des derniers mois, notamment à Paris et Marseille, pour réclamer la pérennisation des moyens supplémentaires dont bénéficient les lycées de l'éducation prioritaire.
"Il est encore possible de sécuriser l'existence des dispositifs d'éducation prioritaire des lycées", affirme Caroline Chevé, 41 ans, enseignante en philosophie au lycée Saint-Exupéry, dans les quartiers Nord, et secrétaire académique adjointe au Snes-FSU. "Les déclarations de la ministre (de l'Education Najat Vallaud-Belkacem) doivent être traduites par des mesures concrètes. Et il faut un plan d'urgence pour Marseille, on le dit depuis longtemps", ajoute-t-elle.
Fin novembre à Marseille, la ministre avait notamment annoncé la création de 450 postes dans les lycées les plus en difficulté à la rentrée 2017.
"Nos élèves viennent de milieux sociaux très défavorisés, ils ont beaucoup de difficultés à tous les niveaux. Mais grâce aux moyens de l'éducation prioritaire, on a néanmoins réussi à atteindre un taux de réussite au bac de plus de 70%", souligne de son côté Catherine Dupuis, 48 ans, enseignante dans un lycée professionnel de Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône) et affiliée à la CGT.
Alexis A., 25 ans, enseignant-stagiaire dans un lycée d'Aubagne et membre du syndicat Sud, déplore de son côté l'état de délabrement de sa structure: "En ce moment, nous faisons cours avec 12 degrés dans les classes".
Les syndicats d'enseignants regrettent que le gouvernement ait réformé l'éducation prioritaire dans les écoles et les collèges, mais renvoyé la réforme des lycées au prochain quinquennat.
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