Durant plus de trois mois, un détective privé a surveillé et pris en photos de personnes dans le but de recueillir des preuves pour une action en justice. Mais les intéressés n'ont pas apprécié et ont porté plainte pour atteinte à l'intimité de la vie privée. À l'audience du tribunal de grande instance de Caen (Calvados) du jeudi 5 janvier 2017, l'homme a dû s'en expliquer.
L'ex-conjointe engage un détective privé
Un couple divorce et le père obtient la garde de ses deux enfants. Ayant une nouvelle compagne, son ex-conjointe engage un détective privé pour établir que ce sont les grands-parents qui gardent les enfants, non pas le père. Celui-ci vivant, d'après elle, chez sa nouvelle amie. Le détective a pour mission de les surveiller afin de prendre des photos prouvant les dires de sa cliente. Une méthode qui n'est pas du goût de l'ex mari, qui se constitue partie civile et demande un total de 3 000 euros de préjudice moral. La femme, quant à elle, est poursuivie pour harcèlement moral.
Accusé d'avoir pénétré dans une propriété privée
Les victimes soutiennent que le prévenu s'est introduit dans leur propriété pour les prendre en photos. Le père et les grands-parents vivent sur un terrain commun, chaque maison étant reliée par un chemin leur appartenant. Mais le détective affirme que ce chemin est libre d'accès, une barrière munie d'un cadenas délimitant la propriété privée.
Rapports confidentiels
Le prévenu est un ancien policier des renseignements généraux reconverti dans des enquêtes de droit privé. Son travail consiste donc en filatures et prises de photos. "Tout a été respecté dans mon travail, il n'y a aucune publicité des documents que je détiens, ce sont des rapports confidentiels. Certains avocats font appel à nous, on est toujours sur le fil rouge ! Dans ces conditions, interdisez-nous de travailler !"
Aucune infraction pénale reconnue
À l'issue du délibéré, la cour estime qu'il n'y a aucune infraction pénale reconnue et relaxe le prévenu. Le président conclu à l'adresse des victimes : "Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas eu désagrément mais cela ne relève pas d'une atteinte à la vie privée."
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