Trois policiers avaient été violemment agressés vendredi vers 20H00 après avoir tenté de procéder à des contrôles d'identité dans un hall d'immeuble. Dix jeunes âgés de 16 à 21 ans avaient été interpellés.
Au terme de 48 heure de garde à vue, sept d'entre eux ont été relâchés. "Les auditions des policiers n'ont pas permis de déterminer de charges suffisantes à leur égard", a expliqué une source proche de l'enquête.
Une information judiciaire devrait être ouverte lundi pour violences sur des personnes dépositaires de l'ordre public, a ajouté cette source.
Une policière a été gravement blessée au niveau de l'oeil. Dix jours d'incapacité totale de travail (ITT) lui ont été prescrits, dans l'attente d'examens complémentaires. Les deux autres fonctionnaires, blessés à la jambe et au visage, ont eu 15 et 10 jours d'ITT.
"Je demande (...) à ce qu'il puisse y avoir les sanctions les plus lourdes pour ceux qui ont montré dans cette affaire qu'ils ne voulaient pas simplement s'échapper (...) mais se faire du policier", a déclaré dimanche le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux lors du Grand jury RTL-LCI-Le Figaro.
Il s'est rendu à Bobigny dimanche matin et a également rencontré la jeune fonctionnaire blessée, qui a décrit "un acharnement sur les policiers qui étaient à terre", a-t-il expliqué.
"Il y a eu un premier contrôle d'identité avec appel de renforts en bas d'une cité, à l'extérieur. Quand il y a eu présomption qu'il y avait un trafic et notamment de stupéfiants, les policiers ont voulu rentrer dans l'immeuble: à ce moment-là, le comportement de ces jeunes qui étaient là, calmes, a totalement changé", a relaté le ministre.
Il a fait le rapprochement avec l'agression commise début octobre contre quatre policiers à Viry-Châtillon (Essonne), une attaque aux cocktails Molotov qui avait été cet automne le déclencheur d'un mouvement de grogne inédit parmi les policiers de base.
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