A ses yeux, "ce sont les Français, par leur défiance massive, qui ont imposé au président d'abdiquer" et la "rupture d'opinion entre Hollande et les Français s'est produite dès la fin de l'année 2012", notamment après "le choix de la résignation" à l'austérité en Europe.
"La vérité est simple et cruelle: François Hollande ne voulait pas exercer le pouvoir ; il voulait seulement être président de la République", a taclé Aquilino Morelle, selon lequel "toutes les qualités de l'homme" pour "conquérir le pouvoir, se sont retournées contre lui, une fois à l'Elysée", "intelligence", "habileté", "art de la +synthèse+".
Et de lancer: "Etrange président que cet homme plein de charme et dénué de toute autorité".
Au-delà, ce proche de l'ancien ministre de l'Economie Arnaud Montebourg a jugé que "tant que la gauche européenne ne sortira pas de l'européisme et du libéralisme dans lequel elle s'est perdue, les peuples se détourneront d'elle. En particulier en France".
Pourquoi n'avoir pas quitté l'Elysée après Florange, à l'automne 2012? "Florange a signé l'arrêt de mort de ce qui faisait l'esprit du discours du Bourget" et la coupure "définitive des classes populaires", mais "le président n'avait été élu que depuis six mois (...) et j'ai cru qu'à ma place, je pourrais infléchir le cours des choses", a répondu Aquilino Morelle.
Aquilino Morelle, également ami de Manuel Valls, avait dû quitter ses fonctions de conseiller politique auprès du président Hollande en avril 2014 après des accusations de conflit d'intérêt avec l'industrie pharmaceutique, finalement classées sans suite.
Il avait également été mis en cause pour avoir fait venir un cireur pour ses chaussures de luxe dans une annexe de l'Elysée. S'il a dit au Monde "regrette(r)", il a déploré que François Hollande "se soit abaissé à utiliser cette faute pour se débarrasser" de lui. "François Hollande est un faux gentil et un vrai méchant".
Pour la primaire organisée par le PS les 22 et 29 janvier, Aquilino Morelle a expliqué soutenir Arnaud Montebourg, "car, comme des millions de Français de gauche, je suis resté fidèle à l'esprit et aux engagements du discours du Bourget".
Interrogé sur Emmanuel Macron qu'il côtoya à l'Elysée, il l'a décrit comme un "intelligent et habile", "vrai libéral" à "l'ambition (...) grande et ancienne" qui "joue du rejet profond que suscite le système politique actuel, auquel il semble étranger aux yeux de nos concitoyens, en tout cas pour l'instant".
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