"J'ai désigné comme vice-président de la République le camarade Tareck El Aissami, qui assumera cette fonction en 2017-2018, avec sa jeunesse, son expérience, son engagement et son courage", a annoncé M. Maduro lors d'une réunion avec son gouvernement retransmise par la télévision publique.
M. El Aissami, 42 ans, remplace Aristobulo Isturiz, 70 ans, dans le cadre d'un remaniement gouvernemental présenté par M. Maduro comme une étape cruciale.
"2017 est la première année du redressement, et de l'expansion de la révolution bolivarienne sur tous les plans, moral, économique, politique et international", a déclaré M. Maduro, dont le mandat s'achève officiellement en janvier 2019.
M. El Aissami, ex-dirigeant estudiantin, avocat et criminologue, est l'un des dirigeants les plus influents du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), au pouvoir depuis 1999.
Il dirige l'Etat d'Aragua, considéré comme l'un des plus violents du pays.
En 2005, il a été élu député à l'Assemblée national, puis le président Hugo Chavez (1999-2013) l'a nommé vice-ministre de la Sécurité civile entre 2007 et 2008. Il a ensuite pris la fonction de ministre des Relations intérieures et de la Justice, poste qu'il a occupé durant quatre ans à partir de 2008, avant de briguer la fonction de gouverneur d'Aragua.
L'opposition de droite, qui est devenu majoritaire au parlement à l'issue des élections législatives de fin 2015, tente depuis des mois d'obtenir le départ de Nicolas Maduro qu'elle juge responsable de la grave crise économique et les pénuries qui ont engendré des violences dans le pays.
Elle réclame en particulier la reprise du processus pouvant mener à la convocation d'un référendum révocatoire du président Maduro, ou bien des élections anticipées.
Le processus de referendum a été bloqué par la justice en 2016 et a peu de chances de se tenir avant le 10 janvier.
Or, selon le calendrier légal, même en cas de succès, un referendum révocatoire organisé après cette date ne provoquerait que le remplacement du président par son vice-président.
Malgré son impopularité, M. Maduro est soutenu par la quasi-totalité des institutions, comme le Tribunal suprême de justice (TSJ) ou les autorités électorales, et surtout la plus importante d'entre elles: l'armée, très puissante au Venezuela.
La coalition de la Table pour l'unité démocratique (MUD, centre droit, opposition), majoritaire au Parlement, a gelé en décembre son dialogue avec le gouvernement, entamé sous les auspices du Vatican. Elle est appelée à revenir à la table des négociations le 13 janvier mais l'opposition est divisée sur le sujet.
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