Douze mois ont suffi pour balayer les doutes autour de "Zizou", brusquement passé de la réserve à l'équipe première du Real, sans expérience préalable d'entraîneur principal dans l'élite.
Un sacre en Ligue des champions en mai, une Supercoupe d'Europe en août et un Mondial des clubs en décembre sont venus inaugurer le palmarès du Français âgé de 44 ans et faire taire les plus sceptiques.
Conquise, la presse madrilène a les yeux de Chimène pour son "Zid". "L'homme de l'année - Le magicien de 2016" a titré le quotidien sportif Marca la semaine dernière -. "Zidane, avec toi tout a commencé", a écrit As mardi en Une.
C'est dire la métamorphose opérée par "ZZ" au sein d'un club qui avait vécu en 2015 une année blanche, sans le moindre trophée, et riche en humiliations.
"La saison dernière, Zidane nous a changé la vie", a résumé le président Florentino Pérez dans un récent entretien avec l'AFP.
'Zidane a apaisé toutes les tensions'
Rafael Benitez, éphémère prédécesseur de "Zizou", avait tout faux dans l'opinion: trop professoral, trop cassant. Le Français, avec sensiblement la même équipe que l'Espagnol, a eu tout bon.
Il a commencé par gagner la bataille de la communication: lors de sa nomination, Zidane, sa femme Véronique et ses quatre fils jouant tous au Real posaient tout sourire avec Florentino Pérez. Renvoyant l'image d'un club familial et apaisé.
Et les premières décisions du Français, comme le fait de reléguer sur le banc un James Rodriguez trop dilettante, ont été saluées comme autant d'actes d'autorité.
"Zidane a apaisé toutes les tensions", a analysé mardi dans un éditorial Alfredo Relano, directeur du quotidien As. "Flegmatique en conférence de presse et prudent dans ses décisions, il a redressé les choses."
Coup sur coup, l'équipe de Zidane a réussi deux séries records: d'abord, elle a égalé entre mars et septembre les 16 victoires d'affilée en Liga du FC Barcelone de Pep Guardiola (2010-2011).
Ensuite, le onze merengue a enchaîné 37 matches sans défaite toutes compétitions confondues depuis avril, série en cours, effaçant le précédent record du club (34 matches en 1988-1989). Si tout va bien, Zidane pourrait égaler samedi contre Grenade le record d'Espagne, propriété du Barça de Luis Enrique (39 matches en 2015-2016).
'Jamais acquis'
Bref, en 53 matches sur le banc du Real, l'ancien Ballon d'Or n'a perdu que deux rencontres, pour 40 victoires et 11 nuls.
"Impossible de faire mieux", a confié Florentino Pérez à l'AFP. Au point que la question de l'avenir de Zidane, sous contrat jusqu'en 2018, ne se pose pas pour le dirigeant: "Il va rester ici à vie et quand il le souhaitera, nous le prolongerons."
D'ici là, Zidane a de beaux défis à relever en 2017. "Ce n'est jamais acquis. Même si on a fait de belles choses, il faut tout remettre en jeu dès le lendemain", a-t-il reconnu mardi.
Un des objectifs est de conserver la C1, une performance inédite dans la version moderne de l'épreuve (depuis 1993). Pour cela, le Real défiera Naples en huitièmes.
Mais ce qui ferait peut-être le plus plaisir aux supporters madrilènes, c'est de supplanter le Barça sur la scène nationale.
Actuel leader de la Liga avec trois points d'avance sur Barcelone et un match de moins, le club merengue a fait une priorité de la reconquête d'un Championnat qu'il n'a remporté qu'une fois ces huit dernières années.
Et il y a aussi la Coupe du Roi: même sans Cristiano Ronaldo, ménagé, le Real reçoit Séville mercredi pour un huitième de finale aller entre le tenant de la C1 et celui de la C3. L'occasion de redémarrer 2017 en beauté et fêter dignement l'anniversaire de "Coach Zizou".
A LIRE AUSSI.
Espagne: Barça-Real, un clasico qui "dépasse l'imagination"
Espagne: Messi maintient le Barça dans la course
Le Real Madrid bétonne Bale jusqu'en 2022, en attendant Ronaldo ?
Espagne: Valence au rebond, les grands rattaquent fort en 8es de la Coupe du Roi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.