Mercredi 7 décembre 2016, un jeune homme de 24 ans avait écopé d'une peine de prison avec sursis pour conduite alcoolisée sans permis. Vendredi 30 décembre 2016, ce dernier a été de nouveau jugé en comparution immédiate devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) pour des faits similaires survenus dans cette ville, trois jours plus tôt. Cette fois-ci s'y ajoute la prise du nom d'un tiers.
Il donne l'identité de son frère
Mercredi 28 décembre 2016, à 3h30 du matin, une patrouille de gendarmerie remarque une voiture qui grille un feu rouge, quai de Vendeuvre, près du port de plaisance. Pris en filature par un véhicule banalisé, le conducteur a du mal à garder sa trajectoire. Il manque à plusieurs reprises de heurter le trottoir ou de percuter un véhicule en stationnement. Il finit par se "garer" en heurtant un poteau métallique. Empestant l'alcool, le regard vitreux, les gestes lents, il donne aux gendarmes une fausse identité. Il a 1,60 g d'alcool par litre de sang.
Il explique qu'en voyant les gendarmes, il a paniqué et préféré donner l'identité de son grand frère.
Désolé à la barre
À la barre, vendredi 30 décembre 2016, le prévenu se montre désolé, comme à chaque fois qu'il s'y trouve et le tribunal commence à en avoir l'habitude. Ses excuses suivies de la réitération des mêmes faits épuisent les magistrats. "Vous êtes en train de remplir votre casier judiciaire !", constate la présidente, Béatrice Dupuis.
À la question, mais pourquoi rouler ivre à cette heure matinale quand, en plus, on n'a pas son permis, il répond : "Avec un copain, on avait bu de la vodka avec du Redbull, on avait faim et on voulait acheter un kebab, alors quelqu'un m'a prêté sa voiture." La présidente s'emporte : "Vous faites des zig et des zag... vous faites parti des gens dangereux sur la route !"
"On devrait le condamner à passer son permis"
Le ministère public constate, lassé, la multiplication des infractions et demande une peine équilibrée et ferme. La défense quant à elle, estime que l'on devrait le condamner à passer son permis. À l'issue du délibéré, il écope de 4 mois de prison avec sursis assorti de 140h de travail d'intérêt général à effectuer dans les 18 mois (si non ce sont 4 mois ferme) Injonction de soins et de travail lui sont faites ainsi que l'obligation de se présenter aux épreuves du permis de conduire. Il lui est de plus interdit de fréquenter les débits de boissons.
En ce qui concerne la prise du nom d'un tiers, il écope d'un mois de prison avec sursis supplémentaire.
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