L'attaque
A 01h15 dimanche (22h15 GMT samedi), un aissaillant armé d'un fusil d'assaut surgit devant la boîte de nuit Reina, au coeur d'Istanbul, et ouvre le feu sur les personnes qui se trouvent devant l'entrée, selon le gouverneur d'Istanbul Vasip Sahin.
Après être entré dans la discothèque, l'assaillant tire au hasard sur la foule, tuant au moins 39 personnes, dont 15 étrangers, et faisant 65 blessés, selon le ministre de l'Intérieur Süleyman Soylu.
"D'une façon sauvage et impitoyable, il a mitraillé des personnes qui étaient simplement venues célébrer le Nouvel An", a déclaré M. Sahin.
Selon la chaîne d'information NTV, plusieurs personnes ont plongé dans le Bosphore pour échapper aux coups de feu.
- L'assaillant -
Le ministre de l'Intérieur Süleyman Soylu a déclaré que "le terroriste" était toujours recherché par la police, semblant indiquer qu'il n'y avait qu'un seul assaillant.
Les médias turcs avaient dans un premier temps fait état d'"au moins un" tireur déguisé en père Nöel.
Des témoins cités par l'agence de presse Dogan ont rapporté l'avoir entendu s'exprimer en arabe, mais cela n'a pas été confirmé par les autorités.
- Le lieu -
Le Reina est une emblématique discothèque d'Istanbul, située à Ortaköy, un quartier du district de Besiktas, sur la rive européenne de la ville.
Selon Dogan, elle accueillait au moins 700 personnes venues célébrer le passage à la nouvelle année.
Le Reina, discothèque huppée où les entrées sont filtrées, est située à quelques centaines de mètres de l'endroit où avaient eu lieu les célébrations officielles du Nouvel An, au bord du Bosphore.
- Le contexte -
L'attaque n'a pas encore été revendiquée, mais la Turquie a été la cible de nombreux attentats atribués à l'EI ou liés à la rébellion séparatiste du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui ont notamment frappé Istanbul et Ankara.
Pourtant, après une année 2016 sanglante, les autorités turques étaient sur leurs gardes en ce jour de réveillon et 17.000 policiers avaient été déployés en ville.
Membre de la coalition internationale qui combat l'EI en Syrie et en Irak, la Turquie a déclenché en août une offensive dans le nord de la Syrie pour repousser les jihadistes vers le Sud, mais aussi les milices kurdes syriennes. Des rebelles syriens soutenus par l'armée turque assiègent depuis plusieurs semaines la ville d'Al-Bab, un fief de l'EI dans le nord de la Syrie.
En réaction à ces opérations militaires, l'EI a à plusieurs reprises menacé d'attentats la Turquie, devenue une des principales cibles des jihadistes.
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