"La fête de la Saint-Sylvestre a toujours été un moment de forte mobilisation avec les conduites en état d'ivresse, les bagarres, les feux d'artifice ou encore les voitures brûlées. Maintenant, on prend aussi en compte les nouvelles menaces terroristes", explique une source policière.
Durant le week-end, 36.000 gendarmes et 52.600 policiers, dont 4.000 CRS, seront mobilisés en France, auxquels s'ajouteront ceux de la préfecture de police de Paris et les 7.000 soldats de l'opération Sentinelle. A Noël, 91.000 policiers et gendarmes étaient sur le pont.
Un mois et demi après les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis (130 morts), le réveillon 2015 avait été minimal dans la capitale, avec le feu d'artifice annulé. Celui de 2016 s'annonce plus festif. Pour un spectacle son et lumière sur les Champs-Elysées, 600.000 personnes sont attendues.
"Deux mille agents de contrôle et de sécurité et une équipe de secouristes et personnels médicaux de près de 400 personnes" seront déployés, précise la mairie de Paris sur son site internet. La zone dont l'accès sera fermé à la circulation dans la soirée sera également entourée de 3 km de barrières de protection.
"Des blocs de béton et des barrières seront installées sur les gros rassemblements", indique-t-on à la Direction générale de la police nationale (DGPN). "Cet évènement se prépare comme chaque année depuis plusieurs semaines avec les préfets, la police et les municipalités puisque les policiers municipaux sont aussi mobilisés".
"Grands rassemblements"
De nouvelles mesures prises en réaction à l'attentat jihadiste du 19 décembre à Berlin, où 12 personnes ont été tuées sur un marché de Noël par un camion-bélier lancé sur la foule. Un mode opératoire similaire à celui de l'attentat de Nice le soir du 14 juillet (86 morts).
A Nice, 150 policiers seront mobilisés samedi soir avec l'appui des policiers d'élite du Raid, selon une source policière confirmant des informations du Figaro. A Strasbourg, ils seront 350 policiers et 200 militaires; à Toulouse, 200 policiers, selon la même source.
La menace terroriste "reste très élevée" en France, avait estimé avant Noël le patron de la police Jean-Marc Falcone dans un entretien au Journal du dimanche.
"Après l'expérience, hélas, de l'attentat de Nice, l'attaque de Berlin nous confirme qu'il faut mettre en place un dispositif de sécurité de haute intensité, à la fois actif et passif, sur les grands rassemblements", avait-il ajouté.
Le ministère de l'Intérieur activera le 31 décembre le Centre opérationnel police (COP) composé de représentants de la police, de la gendarmerie et de la préfecture de police. Le COP "est activé mais on espère qu'il ne sera pas nécessaire. Il gère ce qui est inhabituel, les gros évènements comme les attentats, pas le tout-venant", explique une source policière.
Le "tout-venant", ce sont les conduites en état d'ivresse par exemple. Ainsi, du vendredi soir au dimanche soir, 500 fonctionnaires de la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) de la préfecture de police de Paris mettront en place 128 points de contrôle dans l'agglomération parisienne.
Le week-end de Noël à Paris et en proche banlieue, 615 infractions ont été relevées dont 42 délits constatés (défaut de permis, d'assurance, conduite en état d'ivresse...) et 573 contraventions dressées (non-présentation de papiers, excès de vitesse, utilisation de téléphone portable au volant...).
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