Une enquête débutant par plusieurs mains courantes déposées par sa compagne pour violences a amené un jeune homme à comparaître jeudi 29 décembre 2016 devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados). Il devait répondre de ces faits survenus de mars 2015 à juin 2016, à Vire (Calvados).
Frappée pendant près d'un an et demi
La victime, aujourd'hui divorcée, a subi pendant près d'un an et demi les violences de son conjoint, exacerbées par une consommation excessive d'alcool. Ayant fait constater hématomes et ecchymoses par son médecin, plusieurs mains courantes ont été déposées depuis 2015. En juin dernier, la violence devient extrême : l'individu frappe sa compagne au bras avec un couteau, ce qui lui vaudra trois jours d'incapacité de travail. Il s'en prend ensuite à leur petite fille de six mois en la secouant violemment.
Violent depuis le décès de son fils
L'homme a perdu un enfant et reconnaît que depuis, il s'alcoolise et fait preuve de violence. "Je ne vais pas vous cacher que tout ce que dit mon ex-femme est vrai. Je n'ai pas supporté ce décès. C'est aussi à cause de mon passé, toute mon enfance j'ai été frappé par mon père. Je m'en veux pour elle et pour le bébé, j'ai eu un moment d'énervement." le président lui fait remarquer : "Vous auriez pu vivre un second deuil et perdre également votre bébé !"
Il présente deux facettes
Pour la procureure, le prévenu présente deux facettes : la première d'une violence extrême. "Un an et demi de violences graves qui se terminent par un coup de couteau et par l'agression du bébé. Dix secondes suffisent pour handicaper un enfant. La seconde facette est celle qu'il présente depuis quelques mois, depuis qu'il a pris conscience de son comportement. Des soins psychiatriques ont été entamés ainsi que des démarches professionnelles. Cela est positif et à prendre en considération même si l'homme demeure fragile." 18 mois de prison avec sursis sont requis assortis de 24 mois de mise à l'épreuve, d'une obligation de soins et de travail.
La victime ne se constitue pas partie civile
L'ex-compagne, présente, ne se constitue pas partie civile et ne demande qu'une seule chose : la reconnaissance des faits. À l'issue de l'audience, l'homme lui demande pardon. Au final, il écope de 12 mois de prison avec sursis assortis de 24 mois de mise à l'épreuve et des obligations requises par la procureure.
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