Ce texte voté vendredi exhorte Israël à "cesser immédiatement et complètement toute activité de colonisation en territoire palestinien occupé, dont Jérusalem-Est" et affirme que les colonies "n'ont pas de valeur juridique".
Pour la première fois depuis 1979, les Etats-Unis n'ont pas mis leur veto à une résolution du Conseil de sécurité sur la colonisation israélienne alors qu'ils soutenaient jusque-là Israël sur ce dossier extrêmement sensible, permettant l'adoption de ce texte.
Des représentants de 10 des 14 pays membres du Conseil de sécurité ayant voté pour le texte ont également été convoqués dimanche au ministère israélien des Affaires étrangères, a indiqué à l'AFP son porte-parole Emmanuel Nahshon.
Le Venezuela, la Malaisie, le Sénégal et la Nouvelle-Zélande --qui ont réclamé le vote-- n'ont pas été convoqués car ces pays soit n'ont pas de relations diplomatiques avec Israël soit n'ont pas de représentation dans l'Etat hébreu.
Parmi les représentants étrangers convoqués, seul l'ambassadeur américain a eu Benjamin Netanyahu, qui gère le portefeuille de ministre des Affaires étrangères en plus de sa fonction de chef de gouvernement, comme interlocuteur, a-t-on appris de source officielle.
Aucun détail sur le contenu de la rencontre n'a été communiqué.
Après le vote à l'ONU, M. Netanyahu avait vivement réagi, qualifiant la résolution de "biaisée et honteuse".
Le Premier ministre israélien, qui entretient des relations notoirement exécrables avec le président américain sortant Barack Obama, s'en était pris à l'administration américaine et l'avait accusée d'avoir fait "un coup anti-israélien honteux aux Nations unies".
Même si la résolution ne prévoit pas de sanctions contre Israël, les responsables israéliens craignent que la résolution ne facilite les poursuites devant la Cour pénale internationale et n'encourage des sanctions contre les produits des colonies.
Les Nations unies considèrent la colonisation comme illégale au regard du droit international et ont appelé à plusieurs reprises Israël à y mettre fin. Malgré cela, des responsables onusiens ont constaté une augmentation des constructions ces derniers mois.
La colonisation est en outre vue par la majeure partie de la communauté internationale comme un frein important au processus de paix, les constructions israéliennes étant effectuées sur des terres qui pourraient appartenir à l'Etat auxquels les Palestiniens aspirent.
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