Le mercredi 21 décembre 2016, un homme a comparu devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) pour des faits de vol qui se sont déroulés courant janvier 2014 et ont donné lieu à son licenciement pour faute grave.
Il voulait juste "récupérer du matériel usagé"
A l'époque, l'homme est employé à "Normandie bennes Garnier", une entreprise de carrosserie industrielle (bennes, grues destinées au BTP). En janvier 2014, il est accusé par son patron d'avoir volé une bobine de distributeur hydraulique d'une valeur de 800 euros.
Mis en cause, il explique qu'il voulait démonter la pièce chez lui et tenter de la réparer, ajoutant qu'elle n'était plus garantie et que de toute façon, elle partait à la poubelle. La présidente du tribunal estime que, défectueuse ou pas, la pièce appartenait à l'entreprise et qu'il fallait l'en avertir.
Ayant été vu cachant la pièce sous un véhicule avant de la charger dans son coffre, il est peu de temps après licencié pour faute grave.
Hormis ce vol, l'employé récupérait des disques de meuleuse pour son usage personnel. L'homme nie les vols, affirmant avoir juste "récupéré" du matériel usagé.
Après son licenciement, il crée son entreprise
Mais deux mois après son licenciement, l'homme crée sa propre entreprise, souligne l'avocat de la partie civile qui indique : "Il pouvait se servir comme il voulait, le patron gérant Nantes, Rennes, Mayenne, ne venait pas souvent."
2000 euros de dommages et intérêts sont demandés, auxquels s'ajoute l'amende de 600 euros requise par la procureure.
Un dossier "monté de toute pièce"
L'avocate de la défense s'insurge : "L'entreprise a délibérément monté un dossier de toute pièce contre lui. Il avait eu la promotion de chef d'atelier et cela se passait mal avec son patron car la charge de travail était bien trop importante. Il a donc renoncé à ce poste, mais a formé un autre chef d'atelier. Il a de ce fait effectué énormément d'heures supplémentaires, non réglées par la société, qui représentent une somme importante."
Elle ajoute : "S'il y a préjudice réel, il faut en estimer sérieusement le montant. La société porte plainte pour vol mais ne sait pas elle-même ce qu'on lui a volé. Pour ma part je sollicite la relaxe".
L'affaire est mise en délibéré au mercredi 18 janvier 2017.
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