Un quinquagénaire, employé municipal, roule sur son scooter à Cagny, au sud-ouest de Caen (Calvados) samedi 11 juin 2016. Vers 23h, il s'arrête dans une rue quand trois individus l'abordent. L'un d'eux le tire par le casque, le faisant chuter. Au sol, il est roué de coups de pied et de coups de poing. Tous les trois se mettent à frapper avec violence visant particulièrement la tête, au point qu'un coup de pied éclate la visière du casque.
Une expédition punitive
Un témoin dira : " Ils étaient déchaînés ! Si l'homme n'avait pas porté de casque, comment cela aurait-il fini ? Ce n'était pas une vulgaire bagarre, ça ressemblait à une expédition punitive." La victime n'a pas le temps de voir ses agresseurs, tant les coups se multiplient : jambes, bras, dos, thorax, tête... Les témoins, par contre, vont les reconnaître. Ce qui amène deux d'entre eux, âgés de 18 et 20 ans, à comparaître mercredi 21 décembre 2016 devant le tribunal de grande instance de Caen. Le troisième étant mineur, il sera déféré devant le tribunal pour enfants.
Le regard d'un homme de cinquante ans
À la barre, le plus jeune reconnaît que lorsqu'il a vu le regard de la victime, il a compris que l'homme avait dans les 50 ans et que ce n'était pas celui dont ils voulaient se venger. "J'ai voulu lui enlever le casque pour être sur mais il y avait la lanière. J'ai frappé quand même, j'ai suivi les autres, j'étais ivre." Comportement que la présidente juge très inquiétant : " Vous frappez quelqu'un tout en sachant pertinemment qu'il n'a rien fait ?"
L'autre prévenu affirme n'avoir frappé personne et tente maladroitement de prouver ses dires : "Quand on tape sur un casque, ça laisse des marques aux mains, non ? Je n'avais rien aux mains."
Coups portés pour faire très mal
La procureure déclare qu'à son sens, les témoignages et le certificat médical ont suffisamment de valeur. "Tous les coups étaient portés pour faire très mal." Elle requiert 4 mois de prison avec sursis pour le plus jeune et 6 mois pour l'autre, ainsi que 24 mois de mise à l'épreuve et une obligation de soins. La cour valide ce réquisitoire.
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