Plus de 300 autocars sont attendus "contre la politique de la mairie de Paris en matière de transition énergétique et de gestion du stationnement", expliquent les organisateurs.
A l'appel de la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs (FNTV), des fédérations européennes du secteur, de l'Unostra et de l'OTRE, les autocars se rassembleront à 08H30 place de la Nation, dans l'est de Paris, avant de partir à 09H30 vers le périphérique sud, pour se rendre place de l'Ecole Militaire, dans le VIIe arrondissement.
Parmi ces 300 véhicules, sont attendus une cinquantaine d'autocars belges, allemands, italiens et luxembourgeois.
Pour ces autocaristes, la politique menée par Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, est "dogmatique" et met en danger l'économie du tourisme dans la capitale: "sans autocar, pas de groupe de touristes".
La mairie de Paris, pour diminuer la pollution, a fixé à 2020 l'échéance pour bannir le diesel de la capitale, et a décidé d'une hausse des prix pour le stationnement des autocars à partir du 1er janvier prochain.
Les organisations demandent "la mise en oeuvre d'un calendrier réaliste et échelonné de la politique de circulation des véhicules diesel", ainsi que "la remise à plat de la politique du stationnement des autocars à Paris", avec notamment "l'annulation de la hausse des prix du stationnement".
'Dogmatisme'
Ils indiquent avoir essuyé un "refus d'Anne Hidalgo de recevoir (mardi) une délégation", mais rencontreront la présidence de la région Ile-de-France, dirigée par Valérie Pécresse (LR), "pour lui exposer leurs revendications et exprimer leur exaspération".
"La Ville de Paris doit sortir de son dogmatisme pour s'engager dans une transition énergétique qui conjugue faisabilité technique et acceptabilité économique et sociale", affirment ces autocaristes.
Selon eux, "l'échéance fixée à 2020 pour interdire toutes les motorisations diesel est totalement irréaliste et économiquement irresponsable surtout lorsque l'offre alternative n'existe qu'à titre expérimental pour les autocars, là où elle commence à se concrétiser pour les autobus".
Ils affirment s'être "engagés depuis de nombreuses années dans des démarches vertueuses et responsables", et avoir "déjà fortement investi dans le renouvellement de leur parc d'autocars au profit de motorisations dont les performances énergétiques sont reconnues".
"Mais la profession rappelle une évidence que les élus parisiens ne semblent pas comprendre: les investissements nécessaires pour rendre les véhicules toujours plus efficaces énergétiquement nécessitent du temps", ajoutent les organisations.
Cette manifestation intervient après une série d'événements ces dernières semaines qui ont entravé les déplacements en Ile-de-France : circulation alternée en raison de pics de pollution, ruptures de caténaires sur le RER B et à la gare du Nord, blocages organisés notamment à Roissy par des chauffeurs de VTC en conflit avec des plateformes telles qu'Uber...
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