Après deux années de succès, la région des Hauts-de-France remet son titre en jeu. Si une Nordiste succède à Iris Mittenaere, une Lilloise de 23 ans, la région établira un record historique pour le concours.
L'association Osez le féminisme!, pour qui le concours représente "la ringardise la plus vive", s'est inquiétée auprès de l'AFP du modèle véhiculé par Miss France, dénonçant "des stéréotypes physiques irréels, sans compter le culte de la pureté avec des concurrentes sans petits amis. Cette mise en concurrence à une heure de grande écoute, entraîne beaucoup de souffrance pour d'autres femmes qui ne font pas 1,75 m pour 50 kilos", a commenté Claire Serre-Combe, porte-parole de l'association féministe.
"Il est très curieux qu'en 2016, on éprouve encore le besoin de mettre en concurrence des femmes non pas sur des critères intellectuels ou de mérites, mais sur des critères purement physiques", a-t-elle ajouté.
TF1, qui diffuse le concours en exclusivité, promet un univers "féérique et spectaculaire" pour cette édition. Le jury, présidé par la comédienne Arielle Dombasle, sera composé d'Ingrid Chauvin, Michèle Bernier, de l'ancienne Miss France Malika Ménard, du chanteur Amir, de Christophe Barratier et du boxeur médaillé d'Or aux J0 2016, Tony Yoka.
Toujours présenté par Jean-Pierre Foucault, le show de belles robes, paillettes et petites larmes sera cette année placé sous le signe de Noël.
'On va faire péter les paillettes'
"On va faire péter les paillettes!", a annoncé la productrice de la cérémonie, Caroline Gavignet. L'an dernier, l'élection avait été suivie par 8,1 millions de téléspectateurs, une des meilleures audiences de l'année.
A égalité, le jury et les téléspectateurs désigneront les cinq finalistes parmi 12 candidates sélectionnées par les organisateurs. Les téléspectateurs auront toutefois le dernier mot pour désigner la lauréate et ses deux dauphines, en votant par téléphone et SMS.
Osez le féminisme! a invité TF1 "à programmer un concours basé sur des femmes remarquables qui agissent contre la pauvreté et l'exclusion". Ce à quoi Syvlie Tellier, Miss France 2002 devenue directrice générale de la société organisatrice, a répondu que les candidates "agissent aussi pour améliorer la condition féminine". "En somme, Osez le féminisme ! et la société Miss France partageraient le même combat ? Bien évidemment, non", a répondu l'association féministe.
"Toutes les jeunes femmes qui s'apprêtent à concourir devant les caméras valent beaucoup mieux que l'écharpe et le diadème. Les femmes n'ont pas à se plier à un concours de beauté pour définir leur valeur. Elles seules la définissent", ajoute-t-elle.
Cette année le concours sera sans "guerre des miss": après plus de 60 ans de règne, la "dame au chapeau" Geneviève de Fontenay a annoncé au début de l'année qu'elle "tournait définitivement la page des miss". Celle qui avait soutenu la création du concours dissident Miss Prestige national a décidé de ne plus assister à cette compétition dont la médiatisation ne reposait que sur son parrainage.
Après plusieurs années de conflit sur l'éthique de la cérémonie, la société Miss France et Geneviève de Fontenay ont enterré la hache de guerre en 2013, signant un pacte de non agression, avec abandon des procédures judiciaires qui les opposaient.
Miss France a été créé en 1920 par le journaliste mondain Maurice de Waleffe.
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