"Au moment où nous parlons, le monde est uni dans l'horreur devant l'assaut sauvage mené par le régime syrien et ses alliés russes et iraniens sur la ville d'Alep", a déclaré M. Obama, lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche.
"Ce sang et ces atrocités sont sur leurs mains", a relevé le président américain, qui doit quitter ses fonctions le 20 janvier et céder les commandes des Etats-Unis au républicain Donald Trump.
"Des quartiers entiers ont été réduits en poussière. Nous continuons d'avoir des signalements concernant l'exécution de civils. Il y a toutes sortes d'infractions au droit international", a dénoncé M. Obama. "La responsabilité de ces brutalités se trouve à un seul endroit: avec le régime d'Assad et ses alliés, la Russie et l'Iran".
Le président "Assad ne peut pas gagner sa légitimité à coup de massacres", a par ailleurs estimé M. Obama.
Il a demandé le déploiement d'"observateurs impartiaux" dans cette ville ravagée par de longs et intenses combats entre rebelles et forces du régime syrien, afin de superviser les efforts pour évacuer les civils encore piégés à Alep.
Il resterait environ 40.000 civils à Alep-Est, quartier rebelle, et entre 1.500 et 5.000 combattants et leurs familles, selon l'émissaire de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura.
Le régime syrien a suspendu vendredi l'évacuation des civils et des insurgés d'Alep. Lancée jeudi, l'opération devait durer plusieurs jours et, une fois terminée, permettre au régime de proclamer la reprise totale de la deuxième ville de Syrie, enregistrant ainsi sa plus importante victoire dans la guerre sanglante qui dure depuis 2011.
Plus de 310.000 personnes ont été tuées dans ce conflit et plus de la moitié de la population a été déplacée, plusieurs millions d'habitants ayant cherché refuge dans les pays limitrophes et en Europe.
Barack Obama a également admis devant la presse avoir une responsabilité dans la situation tragique en Syrie, tout en estimant avoir pris les meilleures décisions possibles au regard des circonstances.
"Je ne peux pas affirmer qu'on a réussi (en Syrie) et c'est une chose qui est également vraie avec d'autres problèmes dans le monde, avec laquelle je dois aller me coucher chaque soir. Mais je continue à croire que c'était la bonne approche étant donné ce qu'on pouvait faire de manière réaliste", a-t-il dit, avant son départ à Hawaï pour passer les fêtes de fin d'année.
"Il y a des endroits à travers le monde où des choses horribles se passent et --à cause de mon poste, parce que je suis président des Etats-Unis--, je me sens responsable", a-t-il confié.
"Je me demande chaque jour: +Est-ce qu'il y a quelque chose que je pourrais faire pour sauver des vies et qui pourrait faire une différence, et épargner un enfant qui ne mérite pas de souffrir?+", a relevé M. Obama.
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