A 07H30, près de 150 berlines noires étaient garées devant le palais des Congrès, les chauffeurs discutant dans le calme sous le regard de la police, mais la circulation était encore possible.
"Uber=esclavage moderne", "Uber a saigné les chauffeurs" ou encore "non aux déconnexions arbitraires", pouvait-on lire sur les banderoles déployées.
Les organisateurs (Unsa-VTC, Actif-VTC et CAPA-VTC) avaient donné rendez-vous aux chauffeurs, dont certains sont venus de Lyon, Lille, Nantes ou encore Strasbourg, dès 06H00 sur la place de la Porte Maillot, à l'entrée ouest de la capitale, pour un départ en milieu de journée en direction du siège d'Uber, rue de Cambrai dans le nord-est de Paris.
D'autres actions sont prévues aux abords des aéroports d'Orly et Roissy, essentiellement "pour informer les clients", selon Jean-Luc Albert d'Actif VTC, interrogé par l'AFP, ainsi qu'à Nice et Toulouse. Une source policière évoquait une centaine de voitures réparties sur les deux aéroports parisiens.
Les chauffeurs sont venus dire stop "aux commissions excessives, à la déconnexion abusive des chauffeurs par la plateforme, à l'humiliation", selon le SCP-VTC, qui dénonce également la politique tarifaire en oeuvre dans la profession.
"Uber nous a vendu du rêve, la réalité est un cauchemar", affirme Jean-Luc Albert, qui demande des tarifs "concertés" et un "droit de réponse" pour les chauffeurs qui subissent des déconnexions "de manière arbitraire", parfois après un seul avis négatif de client.
Jacques Bil, chauffeur VTC indépendant, est venu de Lyon en soutien à ses collègues parisiens. "Ils sont en phase terminale du cancer, nous on est au début". Il réclame une table ronde avec les plateformes.
La récente hausse des tarifs d'Uber à Paris, annoncée alors que la journée d'action de jeudi était en préparation, n'a pas calmé la colère des associations de chauffeurs, car le géant américain a relevé dans le même temps la commission prélevée sur chaque course.
Et cette annonce, soulignent-elles, n'efface pas la baisse unilatérale de 20% du tarif, en octobre 2015, qui avait donné lieu à une vague de protestation.
Une fois les frais déduits, "il nous reste 3,75 euros de l'heure", affirme Jean-Luc Albert.
Contacté mercredi par l'AFP, un porte-parole d'Uber avait estimé que "ce mouvement est sans rapport avec les récents changements tarifaires" de l'entreprise, affirmant que depuis cette évolution de la grille, "les revenus des partenaires chauffeurs d'Uber ont d'ores et déjà augmenté d'environ 5%".
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