"Internet à bord, les clients l'attendaient, c'est devenu un besoin fondamental", a commenté mardi Rachel Picard, directrice générale de Voyages SNCF, lors de la présentation à la presse de ce service, plébiscité à 80% dans les enquêtes clients.
Testé depuis plusieurs semaines sur la ligne Paris/Lyon, et baptisé TGV Connect, il sera officiellement disponible à partir de jeudi.
Avec toutefois du retard, puisqu'en 2015, le président de la SNCF Guillaume Pepy avait promis internet dans "l'ensemble des trains français" d'ici fin 2016. La faute à la "procédure d'achat" du système de connexion et à "la mise en concurrence pour équiper les rames", plus longue que prévu, a-t-il justifié, interrogé par l'AFP.
En 2017, toutes les lignes TGV seront connectées: Bordeaux, Strasbourg, Lille, Rennes, puis Marseille. Les autres trains suivront: "90% des voyages en train seront couverts en 2020", a assuré Guillaume Pepy.
Si c'en est fini de la page internet qui met des heures à s'afficher, pas question pour autant de profiter du trajet pour visionner les dernières sorties cinématographiques.
Le choix de la SNCF est "d'abord d'offrir un accès internet gratuit", a souligné Guillaume Pepy, ajoutant qu'"il faut avoir en tête que 550 personnes ne peuvent pas, au même moment, décider de télécharger un film, ça ne passe dans un aucun réseau wifi, dans aucun réseau 3G/4G".
Ainsi, "une fois qu'on a atteint le quota de données (autorisées), le débit est ralenti", ajoute Pierre Matuchet, directeur marketing de Voyages SNCF.
Troisième tentative
Alors que le train est lancé à 300 km/h, le portail de connexion indique sur une carte où se trouve le train, et quelle est la qualité de la bande passante - bonne, moyenne ou médiocre selon les portions de la ligne. Une autre page propose de commander son repas, avec possibilité de se le faire livrer sans se lever de son siège, ou encore de commander un taxi ou réserver une voiture de location à l'arrivée.
"C'est la troisième tentative dans les TGV, donc on espère que ça sera la bonne", sourit Rachel Picard.
Après un premier essai sur la ligne Paris-Vendôme en 2004, uniquement avec de la 2G, et un deuxième sur la ligne Paris Est vers Strasbourg en 2010, qui utilisait la technologie satellitaire - et proposait de l'internet payant - c'est cette fois un système utilisant les réseaux de téléphonie mobile 3G/4G, et les relayant via le wifi à bord des trains, qui a été choisi.
"On roule à 300 km/h, c'est ça la difficulté", a souligné Rachel Picard.
A cette vitesse, le passage de relais entre deux bornes 3G/4G se fait toutes les 15 secondes. Ainsi, l'opérateur téléphonique Orange a installé des bornes tous les deux ou trois kilomètres le long de la ligne TGV, pour capter le signal wifi.
Installées sur la voiture bar, "on a huit antennes qui récupèrent le signal. Ensuite ce signal on l'agrège, et à travers un réseau de fibres optiques, (...) on le fait circuler dans toute la rame". Puis, dans chaque voiture, quatre antennes wifi transmettent ce signal aux utilisateurs, a expliqué Pierre Matuchet.
"On récupère le signal 3G/4G et on le transforme en wifi, pour stabiliser le signal, pour le rendre plus pur", a-t-il ajouté.
Pour la SNCF, l'équipement des 300 TGV circulant en France, qui dure une semaine pour chacun, coûtera 350.000 euros par rame, soit 100 millions d'euros au total. Orange ne communique pas en revanche sur le montant de l'investissement.
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