"Proposer de supprimer des centaines de milliers de postes de fonctionnaires en quelques mois, c'est remettre tout simplement en cause la capacité de l'Etat à assumer ses missions les plus élémentaires", a déclaré le Premier ministre.
"Quand certains, dans cet hémicycle, se situent dans une perspective de déremboursement des dépenses de santé, mon gouvernement, lui, agira inlassablement pour renforcer le droit de nos concitoyens à se faire soigner", a également déclaré M. Cazeneuve.
Le programme de François Fillon prévoit la suppression de 500.000 fonctionnaires au cours du prochain quinquennat.
L'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy a par ailleurs assuré lundi qu'il n'entendait pas "privatiser l'assurance maladie", qui "continuera à couvrir les soins comme aujourd'hui".
M. Fillon a plaidé durant la campagne de la primaire de la droite pour une prise en charge par la "Sécu" des seuls gros risques, les petits étant remboursés par les mutuelles ou assurances privées. Sa position a suscité inquiétude et critiques jusque dans son propre camp.
Lors de sa déclaration de politique générale, M. Cazeneuve a également évoqué "une victoire pour la France" dans la réduction du déficit du régime général de la Sécurité sociale "à 400 millions d'euros en 2017 alors qu'il était de 17,4 milliards en 2011. Pour la première fois depuis 2002, la sécurité sociale se désendette".
Il a également mentionné "31.000 postes de personnels soignants ouverts" dans les hôpitaux depuis le début du quinquennat.
Par ailleurs, "nous allons engager la première étape de la réforme des minima sociaux, adoptée avec un objectif clair: garantir à chacun l'accès à ses droits sociaux", a déclaré le Premier ministre.
Son gouvernement, "dès le début de l'année de 2017", prendra également "de nouvelles mesures pour assurer l'accès des patients aux soins dans les territoires, pour lutter contre les déserts médicaux et inciter les professionnels de santé à y exercer".
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