Le suspect a été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et "acquisition, détention, transport, offre ou cession d'armes", en lien avec une entreprise terroriste, a précisé cette source.
Interpellé mardi par les services antiterroristes, il est "soupçonné d'avoir fourni les armes" à la cellule qui projetait un attentat le 1er décembre en région parisienne, selon une source proche de l'enquête.
Son ADN a été repéré sur une arme retrouvée lors des précédentes perquisitions menées à Strasbourg lors du coup de filet antiterroriste, selon cette source.
L'arrestation fin novembre de cinq hommes - quatre Français, âgés de 35 à 37 ans, et un Marocain de 46 ans -, tous mis en examen et incarcérés, avait permis de "mettre en échec une action terroriste envisagée de longue date", selon le gouvernement.
Interpellés le week-end du 19 et 20 novembre, à Strasbourg pour les quatre premiers et à Marseille pour le cinquième, ils avaient fait allégeance au groupe jihadiste Etat islamique (EI) et disposaient d'instructions "communiquées par un donneur d'ordre depuis la zone irako-syrienne", selon le procureur de Paris François Molins. Quatre armes avaient été retrouvées.
Parmi eux, un seul, le Marocain arrêté à Marseille, avait été signalé pour radicalisation, par les autorités du Portugal où il résidait. Les enquêteurs le soupçonnent d'avoir eu un rôle de collecteur de fonds. Les autres, quatre amis originaires de Strasbourg, étaient inconnus des services de renseignement, même si deux d'entre eux sont soupçonnés d'avoir voyagé en Syrie en 2015.
Les autorités marocaines ont annoncé le 3 décembre l'arrestation d'un "partisan" de l'EI qui servait d'agent de liaison avec cette cellule.
L'exploitation du matériel téléphonique et informatique saisi lors des perquisitions a révélé qu'une dizaine de sites en région parisienne avaient fait l'objet de recherches sur internet. Autant de cibles potentielles, parmi lesquelles le 36 quai des Orfèvres, siège de la PJ, le marché de Noël des Champs-Élysées, Disneyland Paris, des terrasses de cafés dans le XXe arrondissement, une station de métro et des lieux de cultes.
En garde à vue, l'un des quatre suspects arrêtés à Strasbourg a reconnu qu'un projet d'attaque était prévu, évoquant le siège de la PJ parisienne, mais aussi celui de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).
La France a été frappée depuis près de deux ans par une vague d'attentats sans précédent ayant fait 238 morts. Depuis début 2016, "17 attentats" ont été "déjoués", a répété samedi le Premier ministre Bernard Cazeneuve.
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